La rentrée politique de François Ruffin est à son image : énergique et diverse. Entre cinéma, littérature et engagement politique, il ne chute jamais dans l'inaction. Récemment, il a publié un livre intitulé *Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié*, un ouvrage qui marque sa rupture définitive avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise (LFI). En parallèle, il a sorti une comédie sociale documentaire, *Au boulot !*, qui explore la déconnexion entre les classes supérieures et les travailleurs modestes, ce film étant en salle depuis le 6 novembre. Huit ans après son documentaire *Merci patron!*, Ruffin plonge cette fois une avocate polémiste, Sarah Saldmann, dans la réalité quotidienne des smicards, ce qui promet d’être révélateur.

Actuellement député de la Somme, Ruffin est à la fois en pleine promotion pour son film et actif à l’Assemblée nationale, où il travaille avec Les Écologistes. Cette dynamique lui permet de se repositionner sur l'échiquier politique, alors que nous assistons à des manœuvres de figures comme Édouard Philippe et Marine Le Pen pour la présidentielle de 2027. François Ruffin est régulièrement cité dans les sondages comme une personnalité capable d'incarner une gauche renouvelée.

Lors d'une rencontre dans un café proche du Palais-Bourbon, le 4 novembre, il a pris le temps de clarifier ses intentions politiques. Est-il en réflexion pour 2027 ? Sa réponse, un simple « Oui », a suffi à faire vibrer l'actualité. Il est vrai que son entourage, dont le président de son microparti, Picardie debout !, Guillaume Ancelet, a témoigné de son ambition, déclarant que « François est conquérant ». Néanmoins, Ruffin reste prudent, et il a fallu insister pour qu'il admette : « 2027 est une carte qui est sur la table. » Pour lui, cela représente une opportunité de redéfinir le discours de gauche et de répondre aux aspirations populaires.

Ruffin a souvent eu l’habitude de laisser planer un doute sur ses intentions, se contentant de partager des messages ambigus sur sa vision politique. Lors de sa première rentrée politique à Flixecourt, le 31 août, il n’a pas clairement esquissé ses ambitions, laissant un sentiment d’inachevé chez des milliers de militants. Initialement, une grande annonce était prévue, mais plusieurs imprévus, comme la dissolution de l’Assemblée et l’émergence du Rassemblement national, ont freiné sa progression.

Aujourd’hui, la question demeure : François Ruffin osera-t-il sauter le pas ? Son ambition d’entrer dans la course présidentielle pourrait non seulement redéfinir son propre parcours politique, mais aussi donner une nouvelle dynamique à la gauche française face à des enjeux cruciaux pour l’avenir du pays. Le public attend avec impatience ce que l’avenir lui réserve.