L'ancien président François Hollande a exprimé son soutien indéfectible à la décision du Parti socialiste (PS) de ne pas censurer le gouvernement, une position qui contraste fortement avec celle adoptée par le reste de la gauche. Ce choix est, selon lui, un signe fort de l'importance renouvelée des socialistes au sein de l'Assemblée nationale.

Dans un entretien accordé à La Tribune, Hollande, qui est maintenant député de Corrèze, a qualifié cette décision de « majeure » et a loué le PS pour avoir agi en tant que parti d'opposition « responsable et utile ». Ce dernier a clairement fait savoir son intention de jouer un rôle constructif au parlement plutôt que de se contenter d’une opposition systématique.

Le gouvernement de François Bayrou a échappé à une motion de censure déposée par La France insoumise (LFI), en grande partie grâce au soutien des députés socialistes qui ont décidé de ne pas se joindre à cette initiative. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a donc opté pour engager un dialogue avec le Premier ministre, qui a promis de rouvrir les discussions sur des sujets cruciaux tels que la réforme des retraites et les coupes dans le secteur de l'éducation.

« Les socialistes constituent désormais le pôle central au sein de l’Assemblée nationale, sans eux rien ne peut se faire », a affirmé Hollande. Il a également exprimé sa conviction que le PS détient « la clé jusqu’en 2027 », en assumant un compromis qui profite aux Français. Il a ajouté que les socialistes rejetaient la position de LFI, qui, selon lui, ne cherche qu'à bloquer le système institutionnel pour provoquer une nouvelle élection présidentielle.

La motion de censure, qui a été discutée lors de la déclaration de politique générale de Bayrou, pourrait présager d’autres confrontations politiques à venir, surtout avec les discussions budgétaires prévues prochainement.

Où en est le Nouveau Front populaire (NFP) ? Hollande souligne que depuis l'annonce de Jean-Luc Mélenchon concernant son intention de se présenter à la présidentielle, les composantes de la NFP semblent de nouveau prêtes à revendiquer leur indépendance et à redéfinir leur rôle au sein de la coalition de gauche.

L'ancien président a également insisté sur l'importance d'un budget équitable et écologique, indiquant qu'il serait prêt à ne pas censurer le gouvernement si celui-ci faisait des concessions significatives dans ces domaines.