Ce dimanche, sur LCI, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a proposé des alliances de gauche à géométrie variable en vue des prochaines législatives, s'adaptant aux « réalités d'un territoire ». Roussel appelle à la construction de candidatures communes adaptées localement, tout en se distanciant à la fois de l'alliance du Nouveau Front populaire formée en 2024 et de la Nupes établie en 2022.

Il a d'ailleurs attiré l'attention sur son échec lors des précédentes élections dans le Nord, soulignant que son alliance avec les "insoumis" était un facteur rédhibitoire ayant entraîné des craintes dans cette région.

Lundi, François Bayrou, le nouveau Premier ministre, recevra à Matignon les groupes parlementaires et les responsables de partis dans l'ordre numérique de leur importance à l'Assemblée nationale. Après un entretien avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, il discutera avec Gabriel Attal, le chef de file des députés macronistes et président de Renaissance.

Les réunions seront suivies par les représentants de La France insoumise, du Parti socialiste et de la droite, parmi d'autres. Ce processus de consultation devrait se terminer mardi, avant que Bayrou ne forme son gouvernement.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a exprimé l'espoir que la nomination de Bayrou représente un changement de cap, même s'il semblait minime. Il a indiqué qu'il souhaite voir des avancées pour les Français, tout en étant également d'accord sur la nécessité de réduire les déficits de l'État sans alourdir la charge fiscale des citoyens.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a également plaidé pour que Bruno Retailleau, l'actuel ministre de l'Intérieur, soit reconduit, soulignant sa bonne gestion et sa réaction face aux défis contemporains, comme la sécurité.

Les enjeux sociaux et économiques restent au cœur des préoccupations, avec des élus en Gironde qui se sont réunis pour alerter sur la gravité de la situation budgétaire des collectivités locales. Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures solides et durables pour soutenir les acteurs locaux.

Dans ce contexte politique en mutation, la question de la légitimité du gouvernement de Bayrou se pose ; il doit faire face au défi d'un Parlement divisé, où les attentes des parties prenantes sont multiples.

François Bayrou lui-même a déclaré qu'il serait un « Premier ministre de plein exercice et de complémentarité » avec Emmanuel Macron, soulignant la nécessité d'une collaboration franche pour naviguer à travers les enjeux politiques actuels.

Enfin, à une époque où la crise climatique exacerber les inégalités, le gouvernement à venir sera également jugé sur sa capacité à maintenir l'équilibre entre les réformes économiques et sociales, tout en répondant aux attentes de l’électorat.