La situation politique en France est devenue chaotique, avec des rumeurs persistantes sur l'avenir d'Emmanuel Macron. Marine Le Pen, la leader du Rassemblement National, a déclaré avec assurance que « Emmanuel Macron, c’est fini ou presque », soulignant la fragilité actuelle du président. Elle a également commenté la récente nomination de François Bayrou comme Premier ministre, décrivant la situation comme « une scène de ménage » entre lui et Macron, insinuant que le Président n’a plus beaucoup de leviers à sa disposition. Le climat politique est si tendu que Le Pen, tout comme Jean-Luc Mélenchon, se prépare à une éventuelle présidentielle anticipée.

Les critiques fusent également concernant la présence de François Bayrou lors du conseil municipal de Pau, dont il est maire, alors qu'une crise sévère se développe à Mayotte. Pour Le Pen, cette situation est « un peu baroque », mais elle admet qu’il souhaite montrer aux Français qu'il demeure un élu local.

Dans un autre scénario, le Sénat a validé en commission une « loi spéciale » visant à gérer le budget au plus vite, après l’échec du gouvernement Barnier. Cette mesure permet au gouvernement d’emprunter et de gérer les impôts pour financer l'État et la Sécurité sociale, un pas nécessaire face à un déficit croissant et des inquiétudes des agences de notation.

Les syndicats s’inquiètent également de l’instabilité politique actuelle, appelant à un retour à la stabilité. Un communiqué rare signé par des organisations tant patronales que syndicales, incluant le Medef et la CFDT, met en garde contre les risques de crise économique et les conséquences sociales dramatiques de l'instabilité actuelle.

François Bayrou a exprimé son intention de former rapidement un gouvernement, déclarant qu'il espérait que cela sera fait « dans les jours qui viennent ». Il a précisé qu'il s'efforcerait d'établir un dialogue constructif avec les différents groupes au sein de l’Assemblée nationale. Cependant, ses premiers pas à Matignon ont été critiqués, notamment pour avoir affirmé qu'il n’était pas « d’usage » que le président et le Premier ministre quittent le territoire en même temps, une remarque mal reçue étant donné que Mayotte fait partie de la France.

En plus de ses engagements et de ses défis internes, Bayrou devra trouver des alliés pour sa future équipe gouvernementale, espérant établir un équilibre avec une représentation équitable entre les partis de gauche, de droite, et du centre. Il a lancé un appel à la coopération, indiquant que les discussions étaient essentielles pour naviguer dans cette période délicate, notamment en ce qui concerne les implications économiques potentielles et sociales de ses décisions gouvernementales.

Alors que la pression monte, et que les critiques s'intensifient, le Premier ministre se rend également à Mayotte dans les jours à venir, promettant de s'occuper des préoccupations impactant la nation tout en jonglant avec ses multiples responsabilités. La situation reste incertaine, mais la résolution rapide des enjeux budgétaires, en particulier, est primordiale pour éviter une crise encore plus grave.