Divertissement

Franck Dubosc fait sensation avec son western noir hilarant : Une renaissance cinématographique

2025-01-01

Auteur: Louis

"Je voulais que ce film soit le plus immoral possible car tout le monde n'est pas forcément beau ni gentil...": avec "Un Ours dans le Jura", en salles ce mercredi, le comédien Franck Dubosc surprend de tous côtés dans un polar burlesque inspiré par le style audacieux des frères Coen.

Après avoir charmé le public avec deux comédies romantiques – "Tout le monde debout" (2018) et "Rumba la vie" (2022) – Dubosc s'éloigne cette fois du personnage léger de Patrick Chirac, célèbre séducteur de la saga "Camping", pour nous plonger dans une comédie macabre oscillant entre l'humour et l'angoisse.

L'intrigue se déroule dans les paysages sauvages du Jura, où Cathy (Laure Calamy) et Michel (Franck Dubosc), gérants d'une exploitation de sapins, se retrouvent mêlés à des événements dramatiques lorsque des malfrats les soupçonnent d'avoir éliminé deux de leurs complices, tout en mettant la main sur un butin de deux millions d'euros. La tension monte avec l’arrivée du brigadier local, interprété par Benoît Poelvoorde, qui dévoile une performance atypique, ajoutant à l'absurde de la situation.

Franck Dubosc révèle à l'AFP : "Je voulais que le rire émerge naturellement, presque en insidieux, sans rompre l’atmosphère sombre. J’ai été bercé par les films de Bourvil et Ventura, particulièrement +Les Grandes gueules+. J’admire la manière dont les frères Coen abordent des sujets sérieux avec humour, et je me suis dit que je pouvais aussi en faire autant, même avec des revolvers".

Ce film ne se limite pas à l'intrigue mystère. Les personnages d'"Un Ours dans le Jura" sont empreints d'une humanité profonde, un fil conducteur présent dans tous les films de Dubosc. "Il doit toujours y avoir quelque chose de plus derrière le gag ou la tragédie. Peut-être que, en fin de compte, la comédie n'est pas ma véritable essence", souligne-t-il.

Une exploration créative

"En me lançant dans la réalisation, je fais un pas en avant, j'explore... J'ai eu la chance de démarrer ma carrière avec un cinéma très populaire, ce qui m’a empêché de tomber dans une élitisme stérile. Cela a développé mon endurance pour aller toujours plus loin, diversifier mes propositions afin de ne jamais ennuyer le public", explique le comédien de 61 ans, qui a fait ses preuves au conservatoire de Rouen, où il a croisé des talents comme Valérie Lemercier et Karin Viard.

Son parcours a débuté dans l’émission "Temps X" et sa première apparition au cinéma remonte à "À nous les garçons" (1985) de Michel Lang. La popularité de Dubosc a vraiment décollé grâce à son duo comique avec Elie Semoun dans "Les Petites annonces" en 1995, en parallèle de ses spectacles en solo.

"J'ai toujours eu cette passion pour la réalisation. Enfant, je filmais déjà avec une caméra Super 8. À une époque, je souhaitais entrer à l'IDHEC, mais je m'étais ensuite imaginé qu'être réalisateur était monotone...", raconte-t-il. Actuellement, il travaille déjà sur un quatrième long-métrage.

Pense-t-il revenir un jour à ses spectacles de one-man-show? "Je ne dis pas que c'est terminé... Toucher le public de près reste une belle raison, tout comme Dany Boon le fera lors de son retour sur scène en 2025.

Franck Dubosc n’oubliera jamais son emblématique personnage, Patrick Chirac : "Je suis fier de lui. Je l'aime et je lui dois beaucoup. C'est rare de vivre un tel personnage dans la carrière d’un acteur! Quand les gens m’appellent Patrick dans la rue, je ne suis pas vexé. Je sais déjà qu’à ma mort, un journal titrera : ‘Patrick Chirac est mort’. Je ne fais pas ce cinéma pour faire oublier Patrick, surtout pas !".

Ne manquez pas "Un Ours dans le Jura", un film qui risque de redéfinir les standards du cinéma comique français tout en offrant une critique sociale mordante, le tout saupoudré d'un humour noir irrésistible.