Francis Ford Coppola exprime une forte inquiétude face à la possibilité que Donald Trump change de position sur la vaccination, en particulier à la suite de rumeurs concernant la nomination de Robert F. Kennedy Jr au poste de ministre de la Santé. Coppola, lui-même touché par la poliomyélite durant son enfance, met en garde contre les conséquences dévastatrices de cette maladie. "Les gens ne réalisent pas à quel point la poliomyélite peut être terrible ; elle peut causer des incapacités respiratoires majeures, de la paralysie et bien plus encore", déclare-t-il dans une interview avec Deadline.

Souffrant de la poliomyélite dans son enfance, Francis Ford Coppola a passé près d'un an alité, une expérience traumatisante qu'il se rappelle encore vividamente. "Je me souviens d'une nuit où j'avais de la fièvre. L'hôpital était plein d'enfants malades ; des civières étaient alignées dans les couloirs car il y avait plus d'enfants que de lits disponibles", raconte-t-il.

À cette époque, il n'existait pas de traitement approuvé contre la poliomyélite. "Mon père avait des doutes sur les traitements médicaux traditionnels et m’a emmené vers une aide alternative, où une infirmière m'a aidé à retrouver partiellement l'usage de mon bras gauche en rééduquant mes muscles", explique Coppola. Il souligne à quel point des traitements inappropriés, comme l'immobilisation, pouvaient causer des dommages irréparables, conduisant les enfants à finir en fauteuil roulant.

Fort de son expérience, Coppola dénonce la tendance actuelle à remettre en question l'importance des vaccins. Il rappelle l'efficacité du vaccin de Salk, qui a été introduit peu après sa propre maladie. "Le vaccin a permis de sauver des milliers, voire des millions de vies lors d'une épidémie qui menaçait d'empirer", conclut-il, ajoutant qu'il considère comme "absurde" toute démarche visant à diminuer l'importance des vaccinations. Alors que le débat sur la vaccination continue de faire rage, l'engagement de personnalités comme Coppola est crucial pour conscientiser le public sur les risques que les maladies évitables par la vaccination demeurent encore aujourd'hui.