Le 24 janvier dernier, lors du super-G de la Coupe du monde à Kitzbühel, Alexis Pinturault a été victime d'une chute spectaculaire qui a nécessité son évacuation par hélicoptère. L'athlète savoyard, avec le dossard numéro 19, a été déséquilibré dans un virage délicat après une vingtaine de secondes de course, heurtant une porte avant de se retrouver pris dans les filets de sécurité. Il a été transporté à l'hôpital sur un brancard, suscitant l'inquiétude de nombreux fans et observateurs du ski.

Les premiers examens médicaux effectués ont révélé de graves blessures : une « grosse contusion osseuse du plateau tibial interne avec fracture associée », ainsi qu'une lésion du ménisque interne, sans atteinte du ligament croisé antérieur. Un communique de la Fédération française de ski a confirmé que Pinturault serait rapatrié en France sous la supervision de Stéphane Bulle, le médecin des équipes de France. Cette nouvelle blessure menace sérieusement sa saison, rappelant les épreuves qu'il a déjà subies.

Âgé de 33 ans, le triple champion du monde, qui avait récemment fait son retour compétitif après une grave blessure au genou gauche survenue en janvier 2024, se retrouve face à un nouveau défi. Son accident, survenu alors qu'il cherchait à relancer sa carrière, est d'autant plus tragique qu'il avait déjà réduit ses participations à la Coupe du monde pour se concentrer sur des disciplines moins risquées.

La succession d'accidents sur la piste de Kitzbühel ne s'est pas arrêtée à Pinturault. En effet, à peine trente minutes après sa chute, Florian Loriot a lui aussi chuté dans le même virage où la piste était abîmée. Bien qu'il ait été évacué par hélicoptère et ne souffre d'aucune blessure grave, il a néanmoins subi une commotion cérébrale qui nécessitera un repos prolongé. D’autres skieurs français, tels que Nils Alphand et Matthieu Bailet, ont également connu des mésaventures sur la même course, mais s’en sont sortis sans dommage sérieux.

Malheureusement, la blessure de Pinturault s'inscrit dans une série noire qui touche le ski alpin français. En décembre, Cyprien Sarrazin a subi une chute sévère à Bormio, souffrant d'une grosse commotion cérébrale qui l'écartera des compétitions jusqu'à la fin de l'hiver. L’incertitude autour de l’état de santé de Pinturault, couplée à ces accidents, jette une ombre sur l’avenir immédiat du ski alpin français.

Dans une tournure ironique de cette journée tragique, c'est le Suisse Marco Odermatt qui a remporté le super-G, renforçant sa position de leader de la Coupe du monde. Les yeux sont désormais tournés vers les prochains défis que nos skieurs français devront relever, notamment les Mondiaux qui débutent le 4 février à Saalbach, mais sans la participation de Pinturault. Les supporters espèrent des nouvelles rassurantes concernant la santé de leurs héros, alors que le ski moderne semble de plus en plus imprévisible.