Divertissement

Fin de vie : Le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, appelle à l'action des gouvernants

2025-01-26

Auteur: Léa

Âgé de 81 ans et atteint de la maladie de Charcot, le célèbre journaliste sportif Charles Biétry a exprimé son désespoir face au manque d'action concernant la législation sur la fin de vie en France. Dans une récente interview accordée à l'émission "Sept à Huit" de TF1, il a déclaré espérer un "sursaut de la part des gouvernants", avertissant qu'en l'absence de changement, il envisagerait de "se suicider en Suisse".

Biétry a notamment critiqué les députés et sénateurs qui, selon lui, ont "oublié les Français" et n'ont pas fait avancer le projet de loi essentiel pour ceux qui souffrent de maladies terminales. Cette loi, précise-t-il, pourrait offrir "de la sérénité dans la liberté" pour les personnes en fin de vie, un sujet qui reste tabou dans le pays.

Le Premier ministre, François Bayrou, a récemment annoncé son souhait de dissocier l'examen de cette loi en deux volets : les soins palliatifs d'une part et l'aide active à mourir de l'autre. Cette proposition pourrait permettre d'accélérer le débat tout en tenant compte des préoccupations éthiques autour de chaque volet.

"Aller se suicider en Suisse n'est pas le rêve de ma fin de vie", a déclaré Biétry, soulignant le fait que si une loi appropriée était mise en place, les soins palliatifs pourraient peut-être lui convenir. Toutefois, il continue d'exprimer son inquiétude : "Si en France les conditions ne sont pas réunies pour une mort douce et paisible, je me tournerai vers la Suisse", a-t-il insisté avec une ferme détermination.

La maladie de Charcot, également connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une condition dégénérative incurable, entraînant une paralysie progressive et une espérance de vie très limitée après le diagnostic, généralement entre trois et cinq ans. Dans ses mémoires, "La dernière vague", à paraître le 29 janvier chez Flammarion, Biétry partage son expérience de l'annonce de sa maladie en août 2022, ainsi que les émotions de "colère sourde" et de "sentiment d'injustice" qui l'ont envahi à ce moment-là. Son témoignage met en lumière l'urgence de la discussion sur les droits des patients en fin de vie en France.