Nation

Fin de vie : La réponse saisissante d'un membre de la Convention citoyenne à sa présidente

2025-01-27

Auteur: Jean

Micha Jovanovic, membre des 184 citoyens tirés au sort en décembre 2022 pour constituer la Convention citoyenne sur la fin de vie, a exprimé son désaccord avec Claire Thoury, présidente de la commission de la Convention sur la fin de vie. Lors d'une interview, Thoury a commenté la décision du gouvernement de traiter séparément les propositions législatives sur l'euthanasie et les soins palliatifs, qualifiant cette démarche d'inquiétante. Selon elle, cela contredit les recommandations des citoyens et irait à l'encontre de leurs attentes.

Dans une réponse cinglante, Jovanovic a déclaré qu'il n'avait pas été consulté par Thoury et a vivement contesté son évaluation. Il estime que la décision prise par le gouvernement permet de clarifier les débats autour de cette issue délicate. Pour Jovanovic, le rôle de Thoury, en tant que représentante du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ne l'autorise pas à faire des représentations au nom des citoyens tirés au sort.

Il a insisté sur le fait que les conclusions de la Convention doivent être vues comme des recommandations et non comme une directive à suivre aveuglément. Jovanovic a également souligné qu'aucune position unanime n'avait émergé durant les débats, notamment sur des sujets sensibles comme l'euthanasie et le suicide assisté. En effet, bien que certains membres soient favorables à ces deux options, d'autres restent fermement opposés.

Notons également que la question de la fin de vie en France soulève des enjeux sociaux et philosophiques majeurs. Avec un service de santé sous pression, la problématique des soins palliatifs est cruciale. La France fait face à un déficit en matière de soins palliatifs, et des millions de patients en fin de vie ne reçoivent pas l'accompagnement qu'ils méritent. En parallèle, la légitimité du choix de mourir par euthanasie reste un sujet tabou qui divise la société. Pour Jovanovic, il est impératif de ne pas confondre ces deux enjeux dans le débat public pour permettre une discussion ouverte et sereine.

Jovanovic conclut en appelant à un débat démocratique plus large, souhaitant que la voix du peuple soit entendue à travers des référendums et des élections anticipées. Il affirme que cela pourrait favoriser une révolution démocratique, renforçant la nécessité d'un cadre éthique et méthodologique solide pour le modèle de démocratie participative qui a été expérimenté lors de la Convention citoyenne.