Une Crise Alimentaire Catastrophique !

Depuis le 22 août, l'ONU utilise le terme "famine" pour décrire la situation désastreuse à Gaza. Près de 500 000 personnes souffrent déjà de la faim dans la ville, et la situation ne fait que se détériorer, s'étendant comme une traînée de poudre. Les prévisions sont sinistres : d'ici fin septembre, ce chiffre pourrait atteindre 650 000. Actuellement concentrée sur Gaza-ville, la famine menace également d'étendre son emprise à deux tiers du territoire.

Les Fondements de ce Rapport Accablant

Pour établir ce constat alarmant, les Nations Unies s'appuient sur un rapport émanant d'un organisme basé à Rome, rassemblant des experts de renommée internationale. "Pour que l'on puisse parler de famine, il faut trois critères : un manque extrême de nourriture, un niveau alarmant de malnutrition sévère et un taux élevé de décès liés à la faim", explique Rein Paulsen, directeur du bureau des situations d’urgence à la FAO.

Un Effondrement Alimentaire Total

La raison de cette crise est tragiquement simple : "Le système alimentaire a complètement sombré. 98% des terres arables sont endommagées, détruites ou inaccessibles, et la pêche est interdite", déplore Paulsen. Les rares livraisons de nourriture, qu'elles soient commerciales ou humanitaires, arrivent au compte-gouttes, rendant la situation encore plus désespérée.

Un Appel à l'Action Immédiate !

Le rapport, fruit du travail acharné de 50 experts provenant de 19 organisations différentes, souligne l'importance d'une assistance humanitaire massive. Paulsen indique que ces experts ont collaboré avec des travailleurs humanitaires et des médecins présents sur le terrain, réalisant des entretiens à distance et exploitant des données disponibles en ligne.

L'Urgence d'une Intervention Multidimensionnelle

Les experts lancent un appel pressant pour un accès élargi aux ONG dans la bande de Gaza, soulignant que lutter contre la famine nécessite bien plus que la simple distribution de nourriture. "Il est impératif d'intervenir avec des spécialistes en nutrition, des professionnels de santé, d'assurer l'accès à l'eau potable, à l'hygiène. Les habitants ont également besoin de couvertures, de fioul et de gaz pour cuisiner", ajoute Paulsen. Sans assistance immédiate, 41 000 enfants risquent de périr de faim dans les mois à venir.