Sur les terrains entourant les parcs Disneyland dans l'Est parisien, une affaire de double transaction attire l'attention. Une parcelle de 15 hectares, préparée par l'établissement public EpaFrance près d'un golf en Seine-et-Marne, a d'abord été proposée à Euro Disney. Ce 5 septembre 2019, la société a rapidement accepté de l'acheter pour 1,63 million d'euros avant de la revendre immédiatement pour 17,2 millions d'euros. Cette revente a permis à la société de conseil Deloitte d'installer son campus européen de formation de cadres à proximité de la gare TGV de Marne-la-Vallée, à seulement huit minutes de Roissy.

La Cour des comptes a exprimé des préoccupations concernant cette transaction, soulignant que le prix avait été multiplié par plus de dix, ce qui soulève des interrogations sur la transparence des opérations effectuées par EpaFrance, en charge de l'un des plus grands projets d'urbanisme en métropole. Il est important de noter que ces transactions interviennent dans un contexte déjà troublé pour Euro Disney, qui fait face à des accusations de climat social tendu ainsi que des soupçons d'évasion fiscale.

Le rapport publié le 10 janvier met en lumière non seulement les enjeux financiers, mais aussi les implications stratégiques de la présence d'un géant américain en France. Ces transactions exemplifient les défis que rencontrent les entreprises multinationales face à la réglementation française, en particulier sur des questions d'urbanisme et de fiscalité. Alors que Disneyland continue d'attirer des millions de visiteurs chaque année, les questions de la responsabilité sociale et des impacts économiques locaux deviennent plus pressantes que jamais.

Comment Euro Disney peut-elle justifier de telles plus-values dans un marché déjà saturé? Une enquête approfondie s'impose pour éclaircir ces zones d'ombre.