Dans un contexte où le réseau social chinois TikTok fait face à une interdiction imminente aux États-Unis, Donald Trump, l'ancien président réélu, a décidé de frapper fort. Ce vendredi 27 décembre, il a demandé à la Cour suprême américaine de suspendre la loi menaçant l'application de disparition sur le sol américain si sa maison mère, ByteDance, ne cédait pas ses activités.

Dans une lettre rédigée par son équipe d'avocats, Trump exprime son opposition à cette interdiction "à ce stade" et souhaite trouver une solution dès son retour à la Maison Blanche le 20 janvier. Il souligne qu'il est le seul à avoir l'expertise et le soutien populaire nécessaires pour négocier un avenir serein pour TikTok tout en respectant les préoccupations de sécurité nationale soulevées par l'État.

Un enjeu crucial pour le futur président : la rencontre récente entre Trump et Shou Zi Chew, le patron de TikTok, à Mar-a-Lago, a été marquée par des échanges positifs. Trump, qui s'était initialement opposé à l'application, semble désormais reconnaître son potentiel pour atteindre un public tant convoité, affirmant même avoir un "faible" pour celle-ci.

La loi a été adoptée par le Congrès, qui a voté massivement pour protéger la sécurité des utilisateurs américains. TikTok, revendiquant 170 millions d'utilisateurs aux États-Unis, a nié à plusieurs reprises transmettre des données au gouvernement chinois. En retour, le réseau social s'est tourné vers la Cour suprême, où une majorité des juges sont conservateurs, pour contestation. La haute cour examinera la constitutionnalité de la loi le 10 janvier prochain.

Les implications de cette affaire vont bien au-delà de TikTok : elles poseront également des questions sur les relations américano-chinoises et la régulation des réseaux sociaux. Si Trump parvient à sauver TikTok, il pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles alliances avec la technologie mondiale, tout en renforçant sa base électorale en séduisant la génération millénaire friande d'applications sociales.