
États-Unis : Brad Sigmon face au peloton d'exécution, une première depuis 2010
2025-03-07
Auteur: Michel
Un événement tragique s'annonce donc ce vendredi en Caroline du Sud : Brad Sigmon, un homme de 67 ans, va subir une exécution par peloton, une méthode qui n'a pas été utilisée aux États-Unis depuis 2010. Cet acte marquera un tournant inquiétant dans le débat sur la peine de mort dans le pays. En 2025, cinq exécutions ont eu lieu aux États-Unis, dont quatre par injection létale, tandis qu'une autre, controversée, a été réalisée par inhalation d'azote en Alabama, une méthode comparée par des experts des Nations Unies à de la torture.
La décision de procéder à l'exécution de Brad Sigmon a été prise après qu'il ait été condamné en 2002 pour des crimes horribles : il a tué David et Gladys Larke, les parents de son ex-petite amie, avant de tenter d'enlever celle-ci. Selon la législation de l'État, bien que la chaise électrique soit le mode par défaut d'exécution, les condamnés ont parfois la possibilité d'opter pour un peloton d'exécution ou une injection létale. Nombreux sont ceux qui, comme Sigmon, se retrouvent face à un "choix impossible" entre des méthodes qu'ils considèrent comme brutales.
Sigmon, désespéré, a choisi le peloton d'exécution, suite aux avertissements de ses avocats quant à la torture potentielle que pourrait infliger la chaise électrique. Gerald King, son avocat, a qualifié cette situation de "choix impossible" et dénigre les alternatives proposées. La salle d'exécution en Caroline du Sud, qui avait été mise à jour pour accueillir un peloton d'exécution, est maintenant équipée d'une chaise, d'une vitrine pare-balles, mais aussi d'un décor qui provoque l'horreur.
Ce sera la quatrième exécution par peloton d'exécution aux États-Unis depuis 65 ans, la dernière en date remontant à 2010 en Utah. Alors qu’un moratoire sur les exécutions existe dans plusieurs États, six exécutions sont programmées pour mars, mettant en lumière le débat sur la pertinence de la peine de mort. Les citoyens américains sont de plus en plus divisés sur cette question, avec un nombre croissant d'États qui l'ont abolie totalement.
L'inquiétude grandit, des voix s'élèvent pour dénoncer ces pratiques qui semblent remonter à un autre temps. Alors qu’on évoque souvent la nécessité de réformer le système judiciaire pour éviter les erreurs judiciaires, la mise à mort de Sigmon ouvre une fois de plus un chapitre sombre sur l'éthique des peines capitales aux États-Unis.