
ESA : Airbus redynamise l’exploration de Mars !
2025-04-01
Auteur: Jean
Le programme d'exploration martienne de l'Agence spatiale européenne (ESA) est sur le point de connaître un nouvel élan grâce à l'engagement crucial d'entreprises françaises, notamment Airbus. Après plusieurs années de stagnation dues à des circonstances géopolitiques, le projet ExoMars reprend vie avec le soutien incontournable de Thales Alenia Space, qui a récemment sélectionné Airbus pour achever la construction du premier rover européen destiné à Mars.
Cette mission, baptisée ExoMars, se divise en deux phases et a pour objectif de rechercher des indices de vie passée sur la planète rouge. La première étape a débuté en 2016 avec le déploiement du Trace Gas Orbiter (TGO), une sonde qui a pour mission d'analyser l'atmosphère martienne à la recherche de marqueurs biologiques et géologiques, tels que le méthane.
La deuxième phase repose sur le rover Rosalind Franklin, conçu spécifiquement pour explorer les roches martiennes à la recherche de traces de vie, similaire à la mission Perseverance de la NASA. Initialement prévue pour 2022, le lancement est maintenant en attente à cause de divers retards, dont celui induit par l'invasion de l'Ukraine.
En effet, l'intervention militaire de la Russie a conduit l'ESA à suspendre sa coopération avec Roscosmos, l'agence spatiale russe, ce qui a eu des répercussions directes sur le développement du rover. Plusieurs composants essentiels, comme la plateforme de l'atterrisseur, étaient initialement dépendants du contingent russe.
Après une interruption de près de deux ans, l'ESA a intensifié ses efforts pour relancer le programme. Des contrats ont été établis avec divers sous-traitants, y compris la NASA, qui se chargera de concevoir des rétropropulseurs vitaux pour le rover.
La bonne nouvelle, c'est qu'Airbus a été désigné pour mener à bien la conception de la plateforme du rover. Ce choix, loin d'être anodin, découle du fait qu'Airbus a déjà une vaste expérience avec le rover, ayant contribué à son assemblage au Royaume-Uni. L'équipe d'ingénieurs d'Airbus est donc bien placée pour concevoir et finaliser les éléments nécessaires à son déploiement.
Avec un budget approchant les 179 millions d'euros, Airbus dispose de plusieurs années pour mener à bien les derniers ajustements avant le lancement prévu pour 2028. Cet échéancier permet de s'assurer que toutes les modifications nécessaires, incluses celles confiées à la NASA, soient effectuées avec minutie. Par exemple, un système de chauffage radioactif, fourni par la NASA, sera intégré pour permettre à l'équipement du rover de résister aux rigueurs des températures extrêmes sur Mars.
De plus, une attention particulière sera portée à la stérilisation du rover pour éviter toute contamination de la planète rouge, ainsi qu'à la qualification complète des systèmes d'entrée dans l'atmosphère, de descente et d'atterrissage, un aspect crucial après l'échec du module Schiaparelli en 2016.
L'importante dynamique autour de cette mission ExoMars promet de passionnantes découvertes martiennes dans les années à venir. Alors que nous nous approchons du lancement, il convient de suivre de près les progrès des équipes d'Airbus et de Thales Alenia Space. L'exploration de Mars ne fait que commencer et pourrait bien changer notre compréhension de l'univers, mais aussi de notre propre planète !