Depuis plusieurs mois, le ciel au-dessus du volcan indonésien, composé des deux sommets du Laki-Laki et du Perempuan, était marqué par de modestes panaches de cendres. Cependant, la situation a pris une tournure inquiétante avec une augmentation de la sismicité, signalant un danger imminent.

Le 1er novembre, une étrange accalmie a précédé un effondrement cataclysmique de la situation. Les volcanologues, alertés par l'absence d'explosions, ont décidé de rehausser l'alerte à 4 dans la nuit du 3 au 4 novembre, instituant une zone de danger autour du cratère. Malheureusement, ces mesures préventives se sont révélées insuffisantes. Au moment même de l'alerte, une explosion soudainement massive à 23h57 a libéré un immense nuage de cendres atteignant les 12,2 kilomètres d'altitude, semant le chaos.

Les villages environnants, situés à plus de 4 kilomètres du cratère, ont été touchés par des projections volcaniques, tandis qu'une coulée pyroclastique s'est également formée, augmentant le bilan tragique : au moins 10 morts et des milliers de personnes radiées de leur foyer. En conséquence, cinq villages ont été évacués, touchant environ 10 000 habitants.

Cette éruption, qui frôle l'apocalypse, a débuté le 23 décembre 2023. L'alerte à la population a été donnée alors que des émissions de cendres forçaient les premiers habitants à fuir. À partir du 9 janvier, les choses se sont exacerbées : 6 500 personnes ont été évacuées face à des fontaines de lave et des nuées ardentes menaçantes.

La lave, débordant du cratère, a dévalé vers l'est-nord-est, à une vitesse impressionnante de 10 mètres par heure, atteignant finalement près de 4 kilomètres en seulement quinze jours. Cette dynamique s'est poursuivie avec une progression supplémentaire de 500 mètres au début de février, avant de ralentir brusquement.

Cependant, la menace n'était pas écartée. Bien que l'activité explosive ait légèrement diminué, les retombées de cendres ont causé la fermeture temporaire de plusieurs aéroports locaux, soulignant la persistance du risque volcanique dans la région. Une situation à suivre de près, car les experts en volcanologie craignent que d’autres éruptions ne soient à venir, et avec elles, de nouvelles vagues d'évacuation.