Technologie

EPR de Flamanville : Le feuilleton des retards continue sans fin !

2025-03-10

Auteur: Chloé

L'EPR de Flamanville, cette centrale nucléaire tant attendue en France, s'apprête à vivre un nouveau report de son redémarrage. Initialement prévu pour début mars 2025, le projet, déjà marqué par des retards monumentaux, se heurte à de nouveaux obstacles techniques qui semblent ne jamais finir. Prévu pour être raccordé au réseau électrique en décembre 2024, l'EPR accumule actuellement des jours d'arrêt et des ajustements, renforçant les doutes sur sa capacité à entrer en service dans un délai raisonnable.

Alors qu'EDF avait promis que la centrale serait prête, la réalité est bien différente. En à peine trois mois d'exploitation après le raccordement, l'EPR a déjà enregistré 76 jours d'arrêt. En cause, des problèmes mécaniques et techniques qui obligent EDF à revoir sans cesse ses modalités de mise en service. Pourquoi cela perdure-t-il ? Qu'est-ce qui empêche l'EPR de redémarrer avant le 30 mars 2025 ?

Des Démarrages Difficiles à Flamanville

L'EPR de Flamanville, le premier réacteur nucléaire de nouvelle génération construit en France, devait marquer un tournant pour le parc nucléaire national. Avec douze ans de retard et un budget multiplié par trois, il peine à atteindre ses objectifs initiaux malgré une connexion au réseau électrique. Malheureusement, la montée en puissance que EDF avait anticipée ne se passe pas comme prévu.

Le 15 février 2025, à peine deux mois après le raccordement, un arrêt imprévu a été annoncé, déclenchant une série d'interventions techniques nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du réacteur. Des problèmes de débit d'eau dans le circuit de refroidissement, essentiel en cas d'urgence, ont été identifiés, suivis par la découverte d'une sonde défectueuse dans le circuit primaire.

Les Turbines, Causing Chaos à EDF

Et ce n'est pas tout : alors que le redémarrage de l’EPR était programmé pour le 5 mars 2025, un autre coup dur a frappé EDF. Des températures élevées ont été notées sur deux des dix paliers de la turbine, critiques pour la production d’électricité. Ce problème de surchauffe est attribué à un défaut d’alignement du groupe turbo-alternateur, essentiel pour la conversion de la vapeur en électricité. Si cette situation perdure, elle risque d'entraîner l'usure prématurée des composants, aggravant encore la situation.

En outre, le maintien du vide nécessaire au condensateur est menacé dans ces conditions de surchauffe. Pour résoudre cela, EDF doit ajuster l’alignement des cales, ce qui implique un nouveau report et une nouvelle date de redémarrage au 30 mars 2025.

EDF : Entre Promesses et Réalités

Paradoxalement, EDF reste optimiste et annonce son intention d'atteindre une puissance maximale de 100 % d'ici l'été 2025. L'entreprise assure que ces ajustements font partie intégrante du processus pour une infrastructure aussi complexe. Cependant, la confiance du public semble en berne. Trois arrêts majeurs en quelques mois ne peuvent pas être considérés comme de simples réparations mineures.

De son côté, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a confirmé qu'aucun problème de sécurité nucléaire n'avait été détecté, précisant que les défaillances concernent principalement des soucis mécaniques et techniques. Néanmoins, le flou persiste quant à l’avenir de l’EPR, projet phare de l'énergie nucléaire française. Comment EDF pourra-t-elle convaincre les sceptiques que l’EPR sera enfin opérationnel dans un avenir proche ? Les paris sont ouverts !