Santé

Épidémie à La Réunion : Chikungunya, la maladie qui fait trembler l'île !

2025-04-14

Auteur: Philippe

Chikungunya : Une marée de nouveaux cas sur l'île

À La Réunion, la situation devient alarmante avec des milliers de nouveaux cas de chikungunya attendus cette semaine. Dès lundi 14 avril, 120 militaires seront déployés pour intensifier les opérations de démoustication, un effort urgent face à cette épidémie ravageuse.

Les Réunionnais en première ligne de la souffrance

Sandrine, une habitante de l'île, lutte pour se rendre chez son médecin. "C'est très difficile de marcher, je souffre de douleurs atroces dans les articulations", confie-t-elle, expliquant qu'elle a contracté la maladie après avoir été piquée par un moustique tigre.

"Je n'ai que du Doliprane pour m'aider à gérer la douleur. C'est insupportable", ajoute-t-elle, témoignant de la détresse ressentie par beaucoup sur l'île.

Les médecins: une population à risque

La doctoresse Christine Kowalczyk confirme la gravité de la situation : "On sent que ça tombe comme des mouches. Chaque rencontre est ponctuée par la question : 'Tu as le chik ?'" Le sentiment général ? Que bientôt, tout le monde pourrait tomber malade.

Une économie paralysée par une épidémie rampante

Les laboratoires de biologie sont débordés, et les tests ne sont plus systématiquement effectués. Claude Marodon, pharmacien et président de l’ordre des pharmaciens, déclare que 80 à 90% de ses clients viennent pour des symptômes de chikungunya. "Pratiquement la moitié des employés dans certaines entreprises sont touchés. Cela freine l'économie et les soins", précise-t-il.

Système de santé en crise

La maladie ne fait pas exception pour les soignants : le médecin du cabinet où travaille Claude Marodon est également infecté. "Nous allons essayer d’aider à la pharmacie si nécessaire. Bon courage à tous !", conclut-il.

Une solution vaccinale tardive ?

Face à l'absence de traitement spécifique, le paracétamol et les insecticides sont les plus demandés, mais les stocks s'épuisent rapidement. "Nous avons même dû en faire venir par avion", note-t-il.

Un vaccin est enfin disponible depuis une semaine, avec 40 000 doses offertes aux personnes de plus de 65 ans souffrant de maladies chroniques. Cependant, l'accueil est timide : "Actuellement, juste une dizaine de personnes se présentent pour le vaccin par jour, car beaucoup ont déjà contracté le chikungunya. Le vaccin arrive un peu tard", déclare Marodon.

Une course contre la montre

Avec 50 000 doses supplémentaires attendues à la fin du mois, la population espère un répit face à cette épidémie dévastatrice, même si le fléau semble encore loin d'être maîtrisé.