Le samedi 29 mars, des centaines de manifestants ont fait entendre leur voix dans plusieurs villes des États-Unis, lors d'une journée mondiale d'opposition à Elon Musk, le patron controversé de Tesla et SpaceX, et conseiller proche de Donald Trump.

À New York, entre 500 et 1000 personnes se sont réunies devant un magasin Tesla, criant des slogans tels que "Elon Musk doit partir". Ce rassemblement faisait partie d'une initiative organisée par des groupes écologistes, notamment Planet Over Profit, qui soutiennent que l’éviction de Musk pourrait permettre de "sauver des vies et protéger notre démocratie".

Les manifestants ont exprimé leur mécontentement non seulement à propos des ambitions commerciales de Musk, mais aussi sur l'influence politique qu'il exerce. Amy Neifeld, une psychologue de 70 ans, a comparé la situation actuelle à celle de l’ascension du fascisme: "Je suis juive et j'ai grandi avec une profonde conscience de ce qu'est le fascisme. Ça ne fait qu'empirer depuis l'élection de Trump". Sa préoccupante conviction était partagée par d'autres, qui ont vu en Musk une aberration dans le paysage politique américain, affirmant qu'il exerce un pouvoir illimité, allant jusqu'à dire qu'il "détruit notre pays".

Hudson Fisher, un blogueur participant à la manifestation, arbore une pancarte accusant Trump d’être un "pitre vice-président", sous-entendant que Musk tient véritablement les rênes du pouvoir. Selon lui, "Il a trop d'argent et de pouvoir. C'est ça le vrai danger".

La manifestation a été soigneusement encadrée par un important dispositif policier et s'est déroulée sans heurts. À Washington, environ 150 personnes ont également pris part à des manifestations similaires. Des slogans tels que "Virez Musk, Fermez Doge" ont résonné dans la capitale, appelant à plus de responsabilité dans la gestion des affaires publiques.

Le climat autour de Tesla est devenu de plus en plus tendu, les actes de vandalisme et les mouvements de contestation se multipliant en raison de l'implication politique d'Elon Musk. Le gouvernement américain a même qualifié certaines de ces actions de "terrorisme intérieur", comme l'a rappelé récemment la ministre de la Justice, Pam Bondi.

Cette journée de protestation souligne les inquiétudes croissantes concernant la concentration de pouvoir entre les mains de quelques milliardaires et leur influence sur la société et la politique. Les questions soulevées par ces manifestants résonnent dans un contexte mondial où la planète fait face à des crises écologiques et économiques majeures liées aux décisions prises par une poignée d'individus.