Energies vertes au Sahara : Le Danemark lorgne sur le marché marocain
2024-11-16
Auteur: Louis
Malgré les vives protestations des partisans du Polisario en Europe, une entreprise danoise a décidé de prendre pied au Sahara. GreenGo Energy, spécialisée dans les énergies renouvelables, vient d'ouvrir un bureau à Dakhla, sur l'avenue El Argoub, suscitant l'inquiétude de l'ONG Western Sahara Resource Watch.
Désireuse de profiter du potentiel énergétique du Maroc, cette société danoise s'installe dans une région qui attire déjà des géants de l’énergie renouvelable, comme GE Vernova, une filiale du colosse américain General Electric, ainsi que Siemens Gamesa Renewable Energy. Le Maroc, reconnu pour ses vastes ressources en énergies solaires et éoliennes, intensifie ses efforts pour devenir un leader dans le secteur des énergies vertes.
Le Polisario a fermement condamné l'implication croissante des entreprises internationales dans le développement de projets d’énergie renouvelable au Sahara, un territoire qu'il considère comme occupé. Pourtant, malgré ces appels à la résistance, le Maroc continue d'attirer des investissements étrangers.
Le royaume ambitionne de doubler sa capacité de production d'électricité verte d'ici 2027, avec un plan ambitieux mis en place pour soutenir la croissance de la demande d'énergie, notamment en prévision de la Coupe du Monde de football 2030. Le gouvernement marocain a alloué un budget conséquent de 21 milliards de dirhams (soit environ 2,1 milliards de dollars) pour le développement de nouvelles capacités éoliennes et solaires, équivalentes à 1,4 gigawatt.
Cette énergie verte au Sahara pourrait non seulement transformer le paysage économique de la région, mais également avoir des répercussions sur les dynamiques géopolitiques en Afrique du Nord. Alors que l'Europe aspire à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, le Maroc se positionne comme un partenaire stratégique dans les efforts globaux de transition énergétique.