Alors que les tensions montent en Syrie, la minorité alaouite, historiquement associée à l'ancien régime de Bachar el-Assad, se retrouve de plus en plus dans le viseur des nouvelles autorités. Après des semaines de manifestations à Tartous, Banias, Jablé et Lattaquié, les forces de sécurité ont lancé une vaste opération dans l'ouest du pays pour traquer ceux qui étaient fidèles à l'ancien président. Les opérations se concentrent principalement dans la province de Tartous, un bastion de la communauté alaouite.

Selon les rapports de l'agence de presse officielle Sana, l'opération a été marquée par des affrontements qui auraient causé la mort de six personnes, et a permis d'appréhender plusieurs membres de « milices » loyalistes cachés dans les montagnes. Cela fait suite au renversement de Bachar el-Assad, il y a un peu plus de deux semaines, par une coalition de rebelles dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC).

Les manifestations montrent un climat de mécontentement croissant au sein de la minorité alaouite, qui désormais craint des règlements de comptes. La situation est d'autant plus délicate que l’instabilité qui règne au pays ouvre la porte à d'éventuels conflits internes. Les alaouites, autrefois protégés par le régime, se demandent comment s'adapter à un nouveau paysage politique. Les rumeurs de purges au sein de leur communauté s'intensifient, alimentant la peur et l'incertitude.

En parallèle, l'opinion publique internationale se concentre sur l'avenir de la Syrie dans son ensemble. L'intervention des puissances étrangères pourrait apporter un nouvel équilibre, mais les alaouites risquent d'être pris entre plusieurs feux, notamment si les groupes rebelles renforcent leur assise territoriale.

La situation des alaouites en Syrie est devenue un sujet brûlant qui mérite une attention accrue, alors que chacun semble s'inquiéter d'un avenir incertain et potentiellement violent.