La Russie, partenaire clé du régime syrien, a déclaré être « en contact » avec plusieurs nations suite aux récentes violences en Syrie qui ont fait plus d'un millier de victimes civiles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a exprimé lors d'un briefing à l'Agence France-Presse (AFP) le souhait d'une Syrie unie et prospère tout en mettant en garde contre les conséquences néfastes de ces violences sur l'ensemble de la région.

La Russie maintient une présence militaire significative en Syrie, avec des bases à Hmeimim et Tartous, essentielles pour ses opérations dans ce coin stratégique du Moyen-Orient. Ces dernières années, Moscou a cherché à établir des contacts avec la nouvelle administration à Damas après la chute du régime Al-Assad, afin de conserver le contrôle sur ses installations.

Au tableau des horreurs, l'ONU a exigé l'arrêt des souffrances infligées aux populations, particulièrement dans l'ouest de la Syrie. Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, a rapporté que le bilan des victimes civiles atteint au moins 111, mais que le nombre réel pourrait être bien plus élevé. Des massacres ont été signalés, où des familles entières, y compris des femmes et des enfants, ont été victimes de violences ciblées sur des bases ethniques.

Trois personnes ont été tuées par les forces israéliennes à Jénine, en Cisjordanie, selon le ministère de la Santé palestinien. L’armée israélienne a cependant affirmé avoir mené des opérations contre des terroristes armés. La situation à Jénine est particulièrement tendue, avec des violences qui sont apparues régulièrement ces dernières semaines, tuant plus de 30 personnes depuis le début des événements selon les Palestiniens.

La dynamique des forces en Syrie est en pleine mutation. Après la chute d'Assad, les Kurdes semblent avoir renoncé à leurs aspirations d'autonomie, intégrant leurs institutions dans l'administration syrienne. Cet accord marque un tournant significatif pour la communauté kurde, longtemps marginalisée.

D'un autre côté, Human Rights Watch a appelé à des poursuites contre les responsables des exécutions sommaires et autres crimes graves en Syrie. Les récentes exactions à l'encontre de la population civile, principalement de la communauté alaouite, suscitent une indignation internationale croissante, avec des appels à la justice.

Les frappes israéliennes, quant à elles, continuent d'agiter la région. La dernière offensive a touché des installations militaires dans le sud de la Syrie. Des informations indiquent qu'Israël a intensifié ses frappes pour empêcher que les armes de l'ancien régime ne tombent sous le contrôle de groupes hostiles.

La tension ne faiblit pas non plus en Gaza, où l'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont dénoncé la coupure d'électricité par Israël, qualifiée de punition collective. La communauté internationale est de plus en plus pressée d'intervenir pour mettre fin à la souffrance des populations locales dans ce récit tragique du Proche-Orient.