La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de vingt mois, continue de faire des ravages parmi la population civile. Selon un rapport dramatique de l'ONU, plus de 12 000 civils ont perdu la vie depuis le début de l'invasion russo-ukrainienne, soulignant l'ampleur tragique du conflit. En parallèle, la guerre des drones a pris une ampleur sans précédent, marquée par une intensification des combats dans les zones de front.

Les pertes ukrainiennes en drones sont alarmantes, avec environ 10 000 unités perdues chaque mois. Pour mettre cela en perspective, l'armée française ne possède qu'un peu plus de 3 000 drones. Ces drones, souvent convertis à des fins militaires, sont utilisés pour des missions d'observation, de reconnaissance et, dans certains cas, pour des frappes contre des cibles ennemies. Les deux belligérants emploient des UAV d'origine civile, courants sur le marché et peu coûteux.

Les drones-kamikazes, d'une importance stratégique croissante, sont utilisés par la Russie, qui dépend des modèles iraniens tels que le Shahed-136. Malgré des sanctions occidentales qui entravent la Russie, celle-ci met en place des usines capables de fabriquer ces drones. En revanche, l'Ukraine, bien qu'entravée par des restrictions similaires, a réussi à développer sa propre industrie de drones, avec la création d'un modèle hautement acclamé : le Peroun, inspiré du drone russo-Lancet.

La production de missiles en Russie reste un mystère, avec des estimations variables, mais elles seraient encore significatives. Les services de renseignement estiment que la Russie dispose encore de plusieurs centaines de missiles balistiques et un nombre conséquent de missiles anti-aériens. Pendant ce temps, l'Ukraine a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16, tant attendus, qui devraient jouer un rôle clé dans le renforcement de ses capacités militaires, malgré des pertes tragiques en vol.

Des tensions persistent également entre l'Ukraine et ses voisins, notamment la Pologne, à propos du transit des céréales ukrainiennes, qui impacte négativement le marché local. Les agriculteurs polonais ont exprimé leur mécontentement face à la concurrence que ces produits représentent, entraînant le blocage des camions à la frontière.

Alors que le soutien international diminue, il est évident que la situation en Ukraine reste tendue et complexe, avec des ramifications qui pourraient influencer la géopolitique en Europe pendant encore des années.