En direct, guerre en Ukraine : le ministère de la défense russe annonce la prise d'un village au nord de Kourakhove
2024-11-14
Auteur: Sophie
La guerre en Ukraine, qui perdure depuis des mois, a pris une tournure alarmante, notamment avec l'intensification des combats et l'utilisation massive de drones sur le champ de bataille. Selon une étude récente d'un think tank britannique, les forces ukrainiennes perdraient environ 10 000 drones par mois, soit plus de 300 par jour. En comparaison, l'armée française dispose d'environ 3 000 drones dans ses arsenaux.
Les deux camps, ukrainien et russe, déploient principalement des drones légers et bon marché, souvent issus du civil, pour surveiller les territoires, guider les tirs d'artillerie ou même larguer des explosifs sur les positions ennemies. De plus, les drones kamikazes sont devenus des atouts stratégiques incontournables pour les deux belligérants. La Russie utilise notamment des drones de type Lancet-3 et des drones de fabrication iranienne, tels que les Shahed-136, tandis que l'Ukraine se concentre sur le développement de ses propres drones, en réponse à la nécessité pressante d'innovations militaires dans le cadre du conflit.
Un exemple frappant du renforcement des capacités de production de drones en Ukraine est la récente annonce par le ministre de la transformation numérique, selon laquelle une version ukrainienne du drone russe Lancet est en cours de développement sous le nom de Peroun, symbole de guerre dans la mythologie slave. Ce développement est essentiel dans la mesure où l'Ukraine, à la recherche de technologies avancées, a vu son industrie de défense s'améliorer rapidement depuis le début de la guerre du Donbass.
Cependant, la Russie fait face à des obstacles en matière d'approvisionnement, exacerbés par les sanctions occidentales. Malgré cela, des rapports des services de renseignement américains révèlent que Moscou commence à construire une usine pour produire des drones kamikazes de conception iranienne. En parallèle, la Russie continue d'acquérir des missiles, notamment en provenance d'Iran et de Corée du Nord.
Au milieu de ces préoccupations militaires, les relations entre l'Ukraine et la Pologne se détériorent, principalement à cause des tensions liées au transit des céréales ukrainiennes, qui inondent le marché européen à des prix profondément inférieurs à ceux des produits locaux. Des pays comme la Pologne et la Hongrie ont déjà imposé des restrictions à l'importation, faisant craindre un retour en force des rivalités est-européennes au détriment de la solidarité face à la menace russe.
Le président ukrainien a exprimé son inquiétude face à ce blocus, parlant d'une « érosion de la solidarité » et appelant à des pourparlers. En parallèle, le soutien international à Kiev semble atteindre un seuil critique, alors que la dynamique de l'assistance occidentale pourrait s'affaiblir dans les mois à venir. Des rapports indiquent une baisse des aides militaires et financières à l'Ukraine, ce qui pourrait influencer la capacité de Kiev à gérer le conflit sur le long terme.
L'inquiétude grandit alors que des fissures apparaissent dans l'union qui s'opposait à l'agression russe, et les répercussions économiques sur les marchés locaux pourraient aggraver encore la situation. La communauté internationale ne peut se permettre d'ignorer ces tensions internes, qui pourraient offrir une opportunité à Moscou de renforcer son influence dans la région.