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En direct : Guerre au Proche-Orient - Une crise qui pourrait tourner au désastre

2024-09-25

La situation au Liban et en Israël devient de plus en plus alarmante. Avec une armée libanaise gravement affectée par une crise économique profonde depuis 2019, la capacité de celle-ci à répondre aux provocations du Hezbollah est fortement limitée. En effet, malgré son statut d'armée régulière, ses ressources dépendent en grande partie des financements étrangers, notamment en provenance des États-Unis et du Qatar. Dans le sud du Liban, le Hezbollah maintient un contrôle quasi total, restreignant les opérations de l'armée libanaise, qui est déjà aux prises avec des problèmes de financement et de moral.

La résolution 1701 des Nations Unies, mise en place après la guerre de 2006, a été conçue pour restaurer la souveraineté libanaise sur le sud et désarmer les groupes armés. Pourtant, l'acceptation d'un tel désarmement par le Hezbollah semble improbable, surtout au moment où les tensions montent. Les bombardements israéliens récents, qui ont causé près de 39 morts et plus de 3000 blessés il y a une semaine, ont suscité des réactions internationales plus fermes, mais les efforts pour un cessez-le-feu restent timides et insuffisants.

Les discussions autour de cette escalade sont également marquées par l'absence d'un président au Liban depuis octobre 2022, ce qui a plongé le pays dans une impasse politique. Le Hezbollah, qui a souffert d'une perte de popularité au sein de sa base à cause de ses engagements en Syrie et de son refus de soutenir les révoltes de 2019, trouve dans ce nouveau conflit une opportunité de regagner le soutien populaire, cette fois au nom de la défense de Gaza face à l'agression israélienne.

Dans une déclaration internationale récente, le Pape François a exprimé sa profonde préoccupation face à cette escalade, appelant la communauté mondiale à œuvrer pour mettre un terme aux hostilités. Les chiffres des victimes continuent de grimper, reflétant l'intensité des combats : plus de 500 personnes ont déjà perdu la vie au Liban, dont un nombre alarmant d'enfants et de femmes. Des milliers de civils fuient les frappes aériennes israéliennes, créant une nouvelle crise humanitaire qui s'ajoute aux lourdes conséquences économiques déjà subies.

Israël, de son côté, continue ses opérations militaires, tentant de détruire les stocks d'armements du Hezbollah et de prévenir toute infiltration dans le nord du pays. L’engagement du Hezbollah dans cette guerre semble également gagner du terrain auprès d'autres communautés libanaises, créant une dynamique complexe où la feuille de route pour la paix est de plus en plus obscurcie.

Il devient de plus en plus évident que cette guerre, si elle s'intensifie, pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières libanaises, engendrant une escalade majeure et un risque de conflit régional. Les voix appelant à la paix doivent être écoutées d'urgence si l'on souhaite éviter une nouvelle catastrophe humanitaire dans cette région du monde déjà éprouvée par des décennies de violence.