
En direct, guerre à Gaza : le Hamas rejette la dernière contre-offre de trêve israélienne
2025-04-02
Auteur: Pierre
Un cessez-le-feu de cinquante jours avait été proposé dans le cadre des négociations menées par les médiateurs égyptiens et qataris.
Selon un responsable du Hamas contacté par l’Agence France-Presse, la proposition incluait une trêve de cinquante jours pendant laquelle le Hamas s'engageait à libérer « cinq soldats israéliens », parmi lesquels un citoyen américain, en échange de la libération de 250 Palestiniens détenus par Israël, dont 150 ont été condamnés à des peines de prison à vie.
Israël, de son côté, aurait également dû relâcher 2 000 Palestiniens capturés par ses forces depuis le début des hostilités, le 7 octobre 2023, suite à l’attaque du Hamas qui a déclenché le conflit.
En plus de cela, les médiateurs avaient proposé le retrait des troupes israéliennes des zones occupées dans Gaza et l'acheminement d'aide humanitaire, particulièrement urgent compte tenu du blocus imposé par Israël depuis le 2 mars.
Cependant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a confirmé que l'État hébreu avait soumis une contre-offre en coordination avec les États-Unis, rejetant ainsi la proposition initiale des médiateurs.
Des responsables du Hamas ont clairement indiqué leur refus de la dernière contre-offre israélienne. « Le Hamas a décidé de ne pas donner suite à la dernière proposition présentée par Israël par l’intermédiaire des médiateurs », a affirmé l'un d'eux sous couvert d'anonymat, accusant Israël de vouloir faire échouer tout accord. Ils ont appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël pour respecter les propositions faites par l’Egypte et le Qatar.
Dans un autre développement majeur, un responsable des Nations Unies a tiré la sonnette d'alarme, qualifiant la situation à Gaza de « guerre sans limites » et affirmant que 64% du territoire était désormais inaccessible. De plus, environ 200 000 personnes ont été déplacées depuis la fin de la dernière trêve, alors que l'entrée de l'aide humanitaire a été interrompue, ce qui intensifie une crise humanitaire déjà gravissime.
Le Conseil des droits de l’homme de l'ONU a également adopté une résolution appelant Israël à lever son blocus illégal sur Gaza, et à agir pour prévenir des atrocités potentielles. Cette résolution met en lumière l’urgence d'une assistance humanitaire et condamne l’utilisation de la famine comme arme de guerre.
Enfin, des tensions ont été exacerbées suite à la visite du ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, un acte jugé provocateur et une violente provocation par des nations arabes et des organisations internationales.