
En direct : en Syrie, le ministère de la défense annonce la fin de l’opération militaire sur le littoral
2025-03-10
Auteur: Michel
Environ 10 000 Syriens se sont réfugiés dans le nord du Liban selon les autorités libanaises.
La situation sur le littoral syrien est alarmante, alors que la violence entre les partisans du président déchu Bachar Al-Assad et les nouvelles forces de sécurité a poussée des milliers de civils à fuir. Cette vague de réfugiés a franchi le fleuve Nahr Al-Kabir, formant la frontière entre le Liban et la Syrie, et a trouvé refuge dans le gouvernorat libanais de l’Akkar.
Treize villages libanais se sont mobilisés pour accueillir ces Syriens, en proposant des abris temporaires dans des salles de mosquées et des bâtiments municipaux. La situation humanitaire est précaire, avec des besoins d'urgence en nourriture, eau et soins médicaux.
Le ministère de la défense syrien a annoncé, lundi, la fin de l’opération militaire dans l'ouest de la Syrie, une décision qui intervient suite à des combats intenses qui ont causé la mort de près de 500 personnes depuis jeudi dernier. Selon un porte-parole du ministère, cette décision a été prise « après le succès de nos forces à atteindre tous les objectifs fixés », selon l'agence officielle SANA. Les violences récentes sont considérées comme les plus sévères depuis que des forces islamistes ont pris le pouvoir en décembre dernier, destituant Bachar Al-Assad.
Les combats ont principalement eu lieu dans la région de Lattaquié, un bastion de la minorité alaouite, à laquelle appartient le clan Al-Assad. Des organisations de défense des droits humains, comme l'Observatoire syrien des droits de l'homme, rapportent que près d'un millier de civils, pour la plupart alaouites, ont perdu la vie dans des exécutions sommaires, ce qui suscite une condamnation internationale croissante.
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a exprimé sa « vive inquiétude » lors d'un entretien avec son homologue syrien, demandant des comptes pour les atrocités commises. La diplomatie française a réitéré son appel à la protection des populations civiles et l'imposition de sanctions contre les responsables.
En parallèle, la Chine a appelé à une cessation immédiate des hostilités pour sauver les civils et a demandé un dialogue pour un plan de reconstruction national respectant les souhaits du peuple syrien.
L'Iran, longtemps considéré comme un allié de la Syrie, a nié toute implication dans les violences actuelles et a condamné les attaques contre les minorités. Les tensions continuent de croître en Syrie, laissant présager des mois difficiles pour les populations civiles alors que la communauté internationale fait face à un dilemme quant à la meilleure manière d'intervenir.
Un vent de désespoir souffle sur la Syrie, alors que des voix s'élèvent pour demander une intervention humanitaire d'urgence, mais les divisions politiques compliquent la situation sur le terrain. Quelle sera la prochaine étape pour les Syriens en quête de paix et de sécurité ?