Le nouveau pouvoir syrien, dirigé par Ahmed Al-Charaa, alias Abou Mohammed Al-Joulani, a annoncé sa volonté de contribuer à la « paix régionale » et de bâtir des « partenariats solides ». Cette déclaration a été faite à l'issue de la première rencontre officielle entre les nouvelles autorités syriennes et une délégation diplomatique américaine.

Dans un communiqué, il a été souligné que la Syrie souhaitait maintenir une neutralité par rapport aux pays environnants : « Le peuple syrien se tient à distance égale de tous les pays et de toutes les parties dans la région, et la Syrie refuse toute forme de polarisation ». Ce positionnement apparaît comme une tentative de réaffirmer le rôle de la Syrie sur la scène internationale, après des années de guerre civile et d'isolement.

Parallèlement, les États-Unis collaborent avec le nouveau gouvernement syrien pour tenter de retrouver le journaliste Austin Tice, disparu en Syrie depuis 2012. Roger Carstens, le représentant spécial des États-Unis pour les affaires des otages, a évoqué les futures recherches envisagées pour retrouver Tice et d'autres Américains portés disparus, en s'appuyant sur la coopération des nouvelles autorités syriennes.

Austin Tice, qui avait travaillé pour plusieurs médias, y compris l'Agence France-Presse et le Washington Post, a été arrêté à un point de contrôle à Daraya, près de Damas, et sa situation reste énigmatique, malgré une vidéo où il était apparu les yeux bandés. L'organisation Reporters sans frontières et Amnesty International continuent d'exiger sa libération et d'appeler à des actions concrètes pour préserver la sécurité des journalistes dans la région.

D'autre part, Amnesty International a accusé le Hezbollah libanais d'avoir ciblé des zones civiles en Israël avec des armes imprécises durant le dernier conflit. Cette accusation survient à un moment où une trêve fragile a été instaurée entre Israël et le Hezbollah, après un conflit meurtrier qui a coûté des milliers de vies.

Dans la bande de Gaza, des bombardements israéliens ont causé la mort de plusieurs membres d'une même famille, y compris des enfants, suscitant des condamnations internationales. La sécurité des civils reste une préoccupation majeure, alors que des opérations militaires continuent de s'intensifier dans la région, où les tensions entre les différents acteurs – y compris les forces kurdes, le Hezbollah et l'armée israélienne – sont à leur comble.

En parallèle, la diplomatie allemande a exprimé que la sécurité des Kurdes est essentielle pour un avenir stable en Syrie, alors que les États-Unis préconisent le retrait de l'influence iranienne dans la nouvelle Syrie post-Assad.

Dans un contexte de complexité géopolitique croissante, le nouveau pouvoir syrien semble chercher à établir des relations nouvelles et à se redéfinir sur la scène internationale, tout en naviguant dans un paysage tumultueux dominé par des conflits internes et régionaux. Le succès de cette entreprise est encore incertain, mais les prochains mois seront cruciaux pour voir quelles alliances se formeront et quelles vérités émergeront de cette nouvelle phase en Syrie.