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En direct de Kiev : « Aucune alerte avant la première frappe » - Une attaque dévastatrice tôt le matin

2025-01-18

Auteur: Julie

Friedrich Merz, favori pour devenir le prochain chancelier allemand, a déclaré que « la paix ne doit pas être conclue dans le dos de l’Ukraine », soulignant l'importance de la situation dans le pays lors d'une récente conférence de presse à Berlin. Il a également évoqué le retour potentiel de Donald Trump au pouvoir et l'impact que cela pourrait avoir sur les relations entre l'Allemagne et les États-Unis, ainsi que sur le soutien à l'Ukraine.

Samedi matin, Kiev a été secouée par trois explosions à Lukianivka, touchant un quartier animé de la capitale. Daria, une résidente de 34 ans, a raconté l’horreur de son réveille brutal à 6 h 02, lorsque les frappes ont commencé. Elle s'est précipitée pour contacter sa famille, mais son angoisse était palpable. Le missile a frappé un secteur densément peuplé, provoquant la destruction de vitrines et d'immeubles.

Au milieu de cette tragédie, Daria, qui se souvient d'avoir déjà subi des dommages similaires en septembre, était réfugiée dans la salle de bains lorsque la seconde explosion a soufflé ses fenêtres. La peur et le choc étaient évidents dans sa voix, alors qu'elle partageait son expérience dans son studio à quelques mètres de l’impact.

Le bilan des frappes, d'abord annoncé à quatre morts, a été finalement corrigé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a confirmé que trois personnes avaient perdu la vie et trois autres avaient été blessées. Les victimes comprenaient deux hommes âgés de 43 et 25 ans ainsi qu'une femme de 41 ans. Des infrastructures locales, dont des commerces et des résidences, ont été gravement endommagées.

Les forces de défense ukrainiennes ont réussi à intercepter certaines menaces, abattant des missiles balistiques et plusieurs drones russes durant la nuit, mais la menace persiste. En plus des attaques à Kiev, les forces russes ont également ciblé d'autres régions, notamment Zaporijia, où deux blessés ont été signalés.

En réponse aux tensions croissantes, le ministre allemand de la défense a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine si une zone démilitarisée était mise en place pour garantir un éventuel cessez-le-feu. Cette déclaration intervient alors que l'Allemagne et ses alliés cherchent à renforcer leur soutien à l'Ukraine face à l'agression continue de la Russie.

« Cela prouve que Poutine ne recherche pas la paix », a commenté le ministre des affaires étrangères ukrainien, ajoutant qu’il fallait exercer une pression maximale sur le Kremlin pour obtenir un cessez-le-feu juste.

Kiev, habituellement mieux protégée par ses systèmes anti-aériens, sait que la guerre est loin d'être terminée et que chaque jour apporte son lot de défis et de pertes. La résilience des Ukrainiens face à la tragédie s'affirme, bien qu'un sentiment d'angoisse persiste face à l'inevitabilité d'autres attaques.