Au moins neuf personnes ont perdu la vie et plus de 2 800 ont été blessées au Liban, le mardi 17 septembre, suite à l’explosion de bipeurs dans plusieurs régions du pays en début d’après-midi, selon le bilan communiqué par le ministère de la santé.

Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, a averti quelques heures plus tard que plusieurs de ses membres équipés de bipeurs avaient été touchés. D’après une source proche du Hezbollah relayée par l’Agence France-Presse, un « grand nombre » de membres du mouvement pro-iranien figurent parmi les victimes, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’impact de cette tragédie sur la stabilité régionale.

Les bipeurs, ces appareils de communication rudimentaires, étaient très populaires dans les années 1990 avant l'avènement des téléphones mobiles. Bien que considérés comme obsolètes dans de nombreux pays, ils continuent à être utilisés dans des situations spécifiques, comme dans certaines institutions médicales, notamment au Royaume-Uni, où ils ont prouvé leur efficacité pour transmettre des messages urgents.

L'Iran a rapidement réagi à ces événements tragiques, accusant Israël d'avoir orchestré un acte de violence d'une ampleur comparable à une « tuerie de masse », soulevant ainsi des tensions déjà fragiles entre les nations de la région. Cette accusation pourrait conduire à une escalade des hostilités et exacerber les tensions entre Israël et ses adversaires, notamment le Hezbollah et l'Iran.

Dans un contexte déjà tendu, ces explosions pourraient également relancer le débat sur la sécurité des équipements de communication utilisés sur le terrain et la nécessité d'une meilleure régulation dans des zones de conflit.

Les images choquantes des explosions continuent de circuler sur les réseaux sociaux, témoignant de la gravité de la situation et de l’urgence humanitaire qui s’ensuit. La communauté internationale appelle à une enquête approfondie afin de faire toute la lumière sur ces événements tragiques.