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EN DIRECT - Frappes israéliennes au Liban : près d’un million de personnes ont été déplacées

2024-09-29

L’armée libanaise lance un appel à « préserver l’unité nationale ». Suite à la mort tragique de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, l'armée appelle la population à rester unie et à éviter toute action qui pourrait nuire à la paix civile dans cette période périlleuse. Elle a déployé des troupes à Beyrouth, où des dizaines de milliers de réfugiés fuient les zones chiites. « L’ennemi israélien tente de mettre en œuvre un plan de destruction et de semer la division parmi les Libanais », avertit l’institution militaire.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exprimé ses condoléances et a salué la bravoure de Hassan Nasrallah, qualifiant l'opération israélienne d’« attaque terroriste ». Il a également souligné que l’ordre de cette attaque avait été donné depuis New York, référant à la présence du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, aux Nations unies au moment de l'incident. Le président a accusé les États-Unis de complicité avec les sionistes.

En réponse à cette escalade du conflit, l'ONU a lancé une aide alimentaire d’urgence pour un million de Libanais victimes de la crise. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé une opération visant à distribuer des rations alimentaires et des articles de première nécessité aux familles dans tout le pays. Selon Matthew Hollingworth, directeur du PAM pour le Liban, l'aide arrive déjà à des milliers de personnes déplacées, alors que la crise humanitaire s'aggrave. Corinne Fleischer, directrice régionale du PAM, a averti que le Liban est à un point de rupture et qu'il ne peut supporter une nouvelle guerre.

D'autre part, douze combattants pro-iraniens ont été tués lors de frappes aériennes dans la ville de Deir Ezzor en Syrie. Ces frappes, d'origine inconnue, ont également causé de nombreux blessés. La région est souvent la cible de raids israéliens, signalant l'influence iranienne persistante dans la zone.

Du côté américain, la position reste inchangée : « Israël a le droit de se défendre », mais « la diplomatie reste la meilleure voie » pour rétablir la paix au Proche-Orient. Alors que les États-Unis condamnent les attaques, la mort de Nasrallah est perçue par certains comme une « mesure de justice ». Ce conflit continuera de susciter des réactions internationales, alors que le Liban semble glisser inexorablement vers une détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire.