Une récente étude a révélé que la Bretagne compte parmi les régions les plus touchées par la pollution industrielle en France. D'après les données des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), un total de 146 sites polluants ont été identifiés dans tout le pays, à travers près de 2 700 installations classées (ICPE).

Deux sites particulièrement préoccupants se distinguent en Bretagne, situés en Ille-et-Vilaine, qui sont classés rouge en raison de leur niveau de pollution alarmant. Ces sites appartiennent à l'usine Ovako à Redon, spécialisée dans les revêtements de métaux. Les analyses effectuées sur le premier site montrent des concentrations en fluor organique absorbable (AOF) atteignant des niveaux supérieurs à 500 µg/l. Quant au second site, il enregistre une concentration en substances PFAS de 528,8 µg/l, des hydrocarbures qui soulèvent de nombreuses inquiétudes en raison de leur toxicité.

Pour mettre ces chiffres en perspective, une ONG a précisé que des PFAS ont été quantifiés dans les rejets de 1 599 établissements, ce qui représente plus de 59,6 % des installations ayant réalisé leurs analyses. Cependant, il est rassurant de noter que dans la grande majorité des cas, les concentrations mesurées dans les effluents industriels restent très faibles (inférieures à 1 µg/L ou 0,1 g/j).

Cette situation soulève des préoccupations majeures en matière de santé publique et de dégradation de l’environnement en Bretagne. Les efforts pour améliorer la réglementation et contrôler les rejets industriels s'intensifient, mais la vigilance reste de mise alors que d'autres sites polluants continuent d'opérer. Les prochaines semaines pourraient être cruciales pour déterminer l'avenir de l'environnement breton face à ces défis sanitaires.