Génie ou menace, Elon Musk polarise les opinions en France. D'un côté, son rôle en tant que patron de Tesla et du réseau social X suscite admiration ; de l'autre, ses récentes prises de position inquiètent un certain nombre de responsables politiques. Malgré les accusations de déstabilisation des démocraties européennes, le président Emmanuel Macron maintient l'invitation adressée à Musk pour le sommet sur l'intelligence artificielle prévu à Paris les 10 et 11 février.

Dans l'entourage présidentiel, l'idée de discuter avec Musk est clairement défendue. Un député macroniste a déclaré : "Un sommet de l'IA sans Elon Musk, c'est comme un sommet sur Internet sans Google." Cependant, les reproches à l'encontre de Musk se multiplient, certains évoquant son soutien apparant à des formations politiques d'extrême droite telles que l'AfD en Allemagne. Cette situation a incité Macron à évoquer une \"nouvelle internationale réactionnaire\", sans toutefois mentionner le milliardaire par son nom.

Pour les élus français, la question de maintenir une présence sur le réseau social X est devenue cruciale. Des députés écologistes ont déjà annoncé leur intention de quitter la plateforme. La situation est d'autant plus tendue que les enjeux d'une enquête européenne sur les activités de Musk pourraient aboutir à des sanctions, surtout si les investigations accréditent l'usage politique qu'il pourrait faire de son réseau. Un membre du ministère du Numérique a même fait une comparaison éloquente : \"Si de la viande avariée circule en Europe, on ne peut pas simplement conseiller de ne plus en manger ; il faut l'interdire !\".

Ce sommet à l'Élysée, censé aborder des enjeux cruciaux autour de l'IA, connaît donc un contexte turbulent, et la présence de figures controversées comme Elon Musk risque d'intensifier les débats. En attendant, beaucoup guettent l'évolution des événements et les implications que pourraient avoir les révélations de l'enquête européenne sur la sphère politique et technologique.