Santé

« Elle s’arrachait la peau des mains » : Ces témoignages poignants de femmes face à l’anorexie qui vont vous laisser sans voix

2024-09-28

L'anorexie, maladie mentale dévastatrice, continue de toucher de nombreuses femmes, souvent dès l’adolescence. L'histoire de Manon est tragique. Soumise à des contrats de poids, elle a tenté de manipuler le système pour obtenir des sorties, tout en restant en proie à sa maladie. Tragiquement, Manon est décédée en 2016 d'un arrêt cardiaque, conséquence directe de son anorexie, laissant derrière elle des amis et une famille dévastée. Huit ans plus tard, Aude, sa marraine, ressent encore un profond chagrin et des remords : « Aurions-nous pu faire plus pour l'aider ? »

D'après l'Inserm, environ 20 % des jeunes filles adoptent des comportements alimentaires restrictifs à un moment de leur vie. Parmi elles, certaines développeront des troubles alimentaires graves, dont l'anorexie mentale. Elle a le taux de mortalité le plus élevé parmi les troubles psychiatriques. Cependant, il existe des histoires de rémission, tel est le cas d'Anne-Lise. Après avoir souffert de cette maladie pendant six ans, elle a finalement trouvé le chemin de la guérison grâce à une hospitalisation de quatre mois. « J'ai dû me battre chaque jour pour m'en sortir », raconte-t-elle aujourd'hui en se remémorant son parcours.

Estelle, également touchée par l'anorexie, témoigne de son combat : « À 13 ans, un garçon m’a fait une remarque sur mon poids, et cela a été le déclencheur. » Tombée dans un cycle de restriction sévère, elle a rapidement perdu beaucoup de poids, poussée à se faire hospitaliser par sa mère. Le processus a été long et douloureux, marqué par des rechutes et des combats contre la boulimie. Estelle finit par se reconstruire grâce à un amour naissant et un cadre de vie épanouissant qui l'ont aidée à mener une vie normale.

Oriane, quant à elle, a connu l'anorexie à l'âge adulte. La pression au travail et des comportements autodestructeurs l’ont amenée à frôler la catastrophe. À son poids le plus bas, elle pesait seulement 37,5 kg. Ce n'est qu'après une discussion profonde avec sa mère, qui lui a fait prendre conscience des risques mortels de sa maladie, qu’elle a commencé à accepter de se faire aider. En évitant l'hospitalisation, elle a pris la décision d'entamer une thérapie et de se rapprocher d'une diététicienne.

Ces témoignages mettent en lumière que l'anorexie est bien plus qu'un simple trouble alimentaire, c'est un combat quotidien. Chaque femme ici a lutté contre des démons intérieurs, a cherché des raisons de vivre et d'aimer. La guérison est un parcours semé d'embûches, mais elle est possible. Il est crucial d'en parler, d'informer et de soutenir ceux qui vivent avec ces troubles pour briser le cercle vicieux du silence. Chacune de ces histoires est un appel poignant à la sensibilisation et à la compréhension.