
Élection présidentielle en Équateur : Daniel Noboa proclame une « victoire historique », Luisa Gonzalez conteste les résultats
2025-04-14
Auteur: Sophie
Une Réélection Controversée
À peine élu pour un premier mandat, le président équatorien Daniel Noboa a rapidement annoncé sa réélection lors du scrutin du 13 avril, alors même que le Conseil national électoral (CNE) n'avait pas encore publié les résultats définitifs. Avec 92 % des votes dépouillés, Noboa affichait déjà un score de 56 % contre 44 % pour sa rivale Luisa Gonzalez, qui ne cache pas son désaccord avec les résultats.
« Une Victoire Historique » selon Noboa
Lors d'une conférence de presse à Olon, sur la côte Pacifique, Noboa, 37 ans, a qualifié son succès de « victoire historique ». "Plus d'un million de voix d'écart ne laissent aucun doute sur le vainqueur," a-t-il déclaré.
Contestation et Appels au Recompte
De son côté, Luisa Gonzalez, ex-avocate et candidate de gauche, a dénoncé l’élection, affirmant : "Je refuse de croire qu'il existe un peuple qui préfère le mensonge à la vérité… Nous allons demander un nouveau décompte et l'ouverture des urnes." Gonzalez, ancienne proche de Rafael Correa, l'ancien president socialiste, vise la présidence avec l'ambition de devenir la première femme à diriger le pays.
Des Élections dans un Contexte de Violence
Dans un climat politique dominé par les questions de sécurité, 84 % des 13,7 millions d'électeurs ont voté. Ces élections ont eu lieu sous le regard de milliers de militaires et de policiers, dans un contexte de lutte contre les gangs de narcotrafiquants qui affligent le pays.
Un État en Crise : Bilan Sanguinaire
L'Équateur, autre fois considéré comme un havre de paix en Amérique Latine, fait face à une onde de violence inédite, avec un homicide survenant chaque heure. La montée des cartels a donné lieu à des assassinats de candidats présidentiels et une lassitude générale au sein de la population.
Un Nouvel Élément de l'Élite Politique
Daniel Noboa, héritier d'un magnat de la banane, est devenu le président le plus jeune de l'histoire équatorienne à seulement 35 ans. Sa campagne a été marquée par un discours ferme sur la sécurité, recourant à la présence militaire dans les rues, ce qui a suscité des critiques de la part d'organisations défendant les droits humains.
Une Vision Opposée de la Gouvernance
Gonzalez, quant à elle, aspira à des dépenses publiques accrues pour contrer la grave crise économique du pays et s'engagera pour une sécurité qui respecte les droits humains. Son image d'une mère célibataire et simple la rend particulièrement attachante auprès des électeurs.
Vers un Futur Incertain
La confrontation entre les ambitions de Noboa et les espoirs de Gonzalez illustre les divisions profondes en Équateur. La démocratie du pays, déjà mise à l'épreuve, pourrait se retrouver à un tournant crucial en fonction de l'issue de cette élection contestée.