Élection présidentielle au Liban : Découvrez Joseph Aoun, le nouveau président au destin inédit
2025-01-10
Auteur: Jean
Joseph Aoun, 61 ans, a été élu président de la République du Liban avec 99 voix sur 128, un soutien qui témoigne d'un consensus rare dans un pays souvent en proie à des divisions politiques aiguës. Avec des défis colossaux à relever, ce nouveau dirigeant promet de "restructurer" l'État libanais et de rétablir son autorité.
1. Une carrière militaire solide
Joseph Aoun est issu des rangs de l'armée libanaise où il a été commandant en chef depuis 2017. Originaire de la banlieue de Beyrouth, il a rejoint l'armée en 1983, en pleine guerre civile et a gravi les échelons grâce à sa formation en contre-terrorisme et sa gestion des opérations sur la dangereuse frontière libano-syrienne. Son engagement envers l'intérêt national et sa réputation d'intégrité sont des atouts qui l'ont designé à la présidence.
2. Aucun lien familial avec Michel Aoun
Bien qu’ils partagent le même nom, Joseph Aoun et Michel Aoun, l’ancien président, ne sont pas liés. Les deux hommes, tous deux chrétiens maronites, ont été élus grâce au système de partage du pouvoir confessionnel en vigueur au Liban. Michel Aoun, qui a quitté ses fonctions en 2022, a laissé un pays où le Parlement s'est retrouvé bloqué durant une longue période de vacance présidentielle.
3. Un processus électoral complexe
La route vers sa présidence n’était pas facile. Joseph Aoun a d'abord échoué à obtenir une majorité lors d’un premier vote, alors que le Hezbollah et ses alliés votaient blanc. Ce n’est qu’après des négociations intensives qu'il a obtenu le soutien nécessaire lors d'un second vote, une preuve de son habileté politique et de sa capacité à rassembler les élus autour de lui.
4. Un appel à la reconstruction de l'État
Lors de son discours d'investiture, Joseph Aoun a souligné l'importance de la stabilité nationale. Face aux défis tels que l'explosion du port de Beyrouth en 2020 et la crise économique dévastatrice, il promet de « restaurer le monopole de l'État sur la force », un message qui fait écho à la rivalité avec le Hezbollah, qui détient une force armée paramilitaire.
5. Une élection saluée internationalement
Sur la scène internationale, Joseph Aoun a reçu un accueil favorable tant des États-Unis que du Qatar, qui voient en lui un leader potentiel capable de restaurer l'ordre au Liban. De plus, son engagement envers l'accord de trêve avec Israël montre sa volonté de naviguer prudemment en période de tensions. L'Iran, embora soutienne traditionnellement le Hezbollah, a également félicité Aoun, affirmant que l'unité des Libanais est essentielle pour faire face à la menace israélienne.
En somme, Joseph Aoun est propulsé à la présidence dans un contexte extrêmement difficile. Ses capacités de leader seront mises à l'épreuve tandis qu'il s'efforcera de guérir les blessures d'un pays en crise. Sa priorité sera de travailler avec le Parlement pour nommer un gouvernement de confiance et reconstruire un Liban plus stable et unifié.