Donald Trump se prépare à faire son grand retour à la Maison Blanche après avoir remporté une victoire éclatante contre Kamala Harris lors de l'élection présidentielle. Le processus de transition qui débutera après son investiture le 20 janvier 2025 est crucial et s'étend sur plusieurs semaines, comprenant notamment la nomination de son gouvernement.

La transition ne débute pas seulement le jour des élections. Todd Belt, professeur à l'université George Washington, souligne que cela avait commencé des mois auparavant lorsque le Centre pour la transition présidentielle a établi des contacts avec les équipes des principaux candidats. L'objectif est de préparer l'avenir en discutant des politiques, des besoins en ressources humaines et des nominations à venir. Un conseil de transition a été formé pour s'assurer que tout se déroule sans accroc.

Dès qu'un vainqueur est déclaré, des fonds sont débloqués pour entamer le recrutement des nouvelles équipes. Environ 4 000 postes, allant des membres du cabinet aux responsables des agences fédérales, doivent être pourvus, dont environ 1 200 nécessitent l'approbation du Sénat. Les vérifications de sécurité et d'honorabilité sont essentielles pour éviter les controverses.

Il est essentiel que le président nouvellement élu ait une équipe prête à travailler dès le jour de l'investiture. Cela implique un échange d'informations entre l'administration sortante et la nouvelle afin d'éviter un vide de pouvoir, particulièrement sur les questions de sécurité nationale et de politique étrangère.

Cependant, des rapports récents du New York Times indiquent que Trump a déjà pris du retard dans ce processus de transition. Son équipe n'a pas encore signé les documents requis qui facilitent l'accès à certains fonds et à des briefings de sécurité. Ce manque d'anticipation n'est pas étranger à la manière dont Trump a géré sa première campagne.

Les experts estiment que Trump a mûri depuis son premier mandat. La composition de son équipe de transition, y compris des personnalités loyales comme son futur vice-président J.D. Vance et l'ancienne démocrate Tulsi Gabbard, pourrait refléter sa volonté d'éviter les erreurs du passé. En effet, son équipe a été formée dès l'été et est dirigée par des figures stratégiques du monde des affaires et de son ancienne administration.

Contrairement à 2016, Trump semble déterminé à s'entourer de personnes en qui il a confiance, afin d'assurer une administration plus stable. « La première fois, de nombreuses nominations ont rapidement conduit à des critiques publiques », commente Todd Belt, ce qui avait créé des tensions internes.

Le climat actuel autour de la transition devrait également être moins conflictuel qu’en 2020, quand Trump avait contesté les résultats des élections et avait retardé le processus de transition. Cela avait engendré des complications et un silence radio entre les administrations successives, mais cette fois, il semble que la volonté d’une transition pacifique soit au rendez-vous, promue par Joe Biden et son administration.

En somme, cette nouvelle transition présidentielle s'annonce enrichie par des leçons tirées du passé, tant pour Trump que pour ses opposants. Les regards sont désormais tournés vers la capacité du milliardaire à naviguer ce processus complexe et à établir une administration qui peut commencer à fonctionner immédiatement après son investiture.