Donald Trump a officiellement choisi Mike Huckabee, ancien gouverneur de l'Arkansas et figure emblématique du mouvement chrétien conservateur, pour occuper le poste d'ambassadeur des États-Unis en Israël. Cette nomination, qui doit maintenant obtenir l'approbation du Sénat, s'inscrit dans la continuité de la politique pro-israélienne de Trump durant son précédent mandat. Le président a qualifié Huckabee d’« homme adoré par le peuple d'Israël » et engagé dans la quête de la paix au Moyen-Orient.

Agé de 69 ans, Mike Huckabee est pastorale baptiste devenu homme politique et ardent souteneur des intérêts israéliens, en particulier autour des colonies de Cisjordanie. En 2015, il avait fait connaître son opinion en déclarant que cette région, qu'il désigne sous les noms de « Judée et Samarie », ne devait pas être qualifiée d'« occupée », mais plutôt comme une terre biblique. Lors de sa visite à la colonie de Maale Adumim en 2017, il avait affirmé : « La Cisjordanie occupée, ça n’existe pas. »

La nomination de Huckabee a été acclamée par plusieurs responsables israéliens, renforçant l'idée d'un soutien diplomatique loyal. Gideon Saar, le ministre des Affaires étrangères, a partagé ses félicitations via les réseaux sociaux, espérant que Huckabee se sente « comme chez lui » à Jérusalem. De son côté, Bezalel Smotrich, ministre d'extrême droite, a souligné l'engagement de Huckabee en faveur du processus de colonisation, exprimant sa conviction que sa présence contribuera à renforcer la « sécurité d'Israël » et à maintenir un contrôle accru sur son territoire.

Cette nomination soulève cependant des questions sur la position des États-Unis à l'égard du conflit israélo-palestinien. Avec des figures comme Huckabee à la tête de la diplomatie américaine, le paysage politique pourrait se radicaliser davantage, impliquant un soutien indéfectible aux politiques israéliennes en Cisjordanie, ce qui pourrait compromettre les efforts de paix. Alors que le monde attend la confirmation de cette nomination, règnent des inquiétudes sur la possibilité d'un dialogue véritable entre Israël et les Palestiniens sous l'égide d'un ambassadeur aussi controversé.