Le déclin cognitif, ce processus insidieux qui affecte notre mémoire, notre attention et notre raisonnement, était considéré comme inévitable. Mais une nouvelle étude révolutionnaire vient saper cette idée, affirmant que passer du temps devant un écran pourrait effectivement ralentir cette détérioration.

Longtemps, les écrans ont été blâmés pour leur impact négatif sur nos capacités mentales. Accusés d'endormir notre attention et d'isoler les personnes âgées, ils portaient le poids de nombreux maux contemporains. Pourtant, une méta-analyse internationale portant sur plus de 400 000 adultes change la donne. Les résultats montrent que l'utilisation régulière d'outils numériques est liée à une atténuation du déclin cognitif.

Cette recherche, publiée dans "Nature Human Behaviour", révèle que les technologies numériques stimulent diverses fonctions cognitives. Que ce soit en lisant un article, en répondant à des messages ou en naviguant sur des sites web, ces activités sollicitent non seulement notre attention, mais également notre mémoire de travail et notre raisonnement. Ainsi, le mythe de la "démence numérique" s'effondre. Bien qu'il soit crucial de reconnaître certains risques, il est tout aussi important d'explorer les bénéfices possibles, surtout pour les seniors.

Un cerveau actif, un esprit alerte!

Il est essentiel de noter que le déclin cognitif n'accable pas toutes nos facultés de la même manière. Alors que des compétences comme le langage résistent au temps, des fonctions telles que l'attention et la rapidité de traitement commencent à fléchir dès la vie adulte. Des facteurs tels que la sédentarité, l'isolement social et le manque de stimulation mentale pourraient accentuer ce phénomène. L'utilisation régulière d'ordinateurs ou de smartphones pourrait ainsi servir de véritable entraînement cognitif.

Patrick Lemaire, chercheur en psychologie à l'université d'Aix-Marseille, insiste néanmoins sur le fait qu'il y a encore beaucoup à découvrir. Les effets des outils numériques varient selon les utilisateurs et leur contexte de vie. Par exemple, une partie d'échecs en ligne n'a rien à voir avec des vidéos passives en boucle. Les écrans ne doivent pas être perçus comme la panacée contre le vieillissement cérébral, mais comme un atout à utiliser dans le cadre d'un mode de vie équilibré.

Révisons notre perception du numérique!

Cette étude invite à reconsidérer notre approche du numérique, spécifiquement en lien avec le vieillissement. Les outils numériques ne remplaceront jamais les interactions humaines, mais peuvent contribuer à maintenir une activité mentale significative. Ils pourraient constituer un moyen efficace de préserver nos fonctions cognitives plus longtemps. Si utilisés correctement, les outils digitaux pourraient même devenir de précieux alliés, nous aidant à plonger plus profondément dans nos capacités intellectuelles.