Un chauffeur de bus scolaire âgé de 64 ans a été condamné à un an de prison ferme et deux ans avec sursis par le tribunal correctionnel de Papeete pour avoir commis des agressions sexuelles sur 35 enfants, âgés de 3 à 11 ans.

Lors du procès, le conducteur a nié fermement les accusations, affirmant que les témoignages des enfants n'étaient que des "mensonges". Pourtant, les preuves étaient accablantes, notamment des images de vidéosurveillance qui ont éclairci le scandale. Plusieurs élèves ont rapporté aux enseignants que ce chauffeur manipulait leurs fesses et parfois touchait leur sexe, devenant ainsi une source d'angoisse pour ces jeunes enfants, comme l’a souligné la procureure de la République, Solène Belaouar.

Le prévenu a reconnu avoir interagi avec certains des enfants, mais a défendu ses actions en affirmant qu'il agissait pour "corriger" les enfants jugés turbulents. Fait alarmant : jusqu'à la révélation de ces actes infâmes en décembre dernier, il avait travaillé pendant un an et demi sur cette ligne de bus, desservant une école sur la presqu'île de Tahiti.

Il est important de noter que ce chauffeur n'avait pas de passé judiciaire lié à des infractions sexuelles, mais il avait des antécédents pour conduite sous l'emprise de l'alcool. En 2024, il avait même fait face à des sanctions de son employeur après avoir confié le volant de son véhicule à sa petite-fille, qui n'avait pas le permis de conduire.

Comme conséquence de sa condamnation, le chauffeur est désormais soumis à une obligation de soins et se voit interdire à vie l'exercice de toute profession en contact avec des enfants. Il sera également inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité des enfants dans les transports scolaires et l'importance de signaler tout comportement suspect.