Sports

Duel de haute intensité dans les alizés

2025-01-07

Auteur: Chloé

Effervescence aux Sables d'Olonne

Ces derniers jours, les Sables d'Olonne ont vu une effervescence incroyable alors que la préparation pour le Vendée Globe atteint son paroxysme. Les équipes techniques installent de vastes structures pour accueillir le public, et les journaux s'agitent autour de l'histoire captivante des chefs de file de cette aventure maritime. Avec l'arrivée imminente des premiers concurrents, le village est en ébullition. Les navigateurs Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) continuent de mener la course, avec une distance de 130 milles qui les sépare dans le classement à 15 heures.

Conditions de course et commentaires des navigateurs

Christian Dumard, le consultant météo du Vendée Globe, a signalé que : "Ils sont toujours dans les alizés, le vent va se renforcer progressivement jusqu'à ce que la dorsale arrive jeudi." Leucenche, Yoann Richomme, épuisé par l'intensité de la compétition, a commenté : "Le pot-au-noir a été particulièrement éprouvant, même s'il n’a pas duré longtemps. En ce moment, on file à 21 nœuds de moyenne dans un courant soutenu. Cela va droit devant pendant encore deux jours dans les alizés jusqu'à atteindre l'anticyclone des Açores. Je pense que Charlie aura l'avantage une fois là, mais c'est difficile à quantifier. Je fais de mon mieux pour maintenir le rythme. Si tout reste stable, nous devrions arriver dans une semaine. Je réalise à peine l'exceptionnelle nature de cette course. Ce n'est pas juste une transatlantique, c'est un tour du monde et notre bateau est en excellent état. C'est magique !"

Historique de la compétition

Quel suspense ! Les spécialistes ne manquent pas de rappeler que lors de l’édition précédente, il n’y avait eu que 2h31 d'écart entre Yannick Bestaven et Charlie Dalin, et en 2012, cet écart avait été de 3h17 entre François Gabart et Armel Le Cléac’h. L'intensité de la compétition est palpable, comme l'a souligné François Gabart lors de son passage au Vendée Live : "Chaque seconde compte et la lutte pour le podium est ardue."

Course pour le top 10

Du côté du peloton, la course pour le top 10 devient de plus en plus serrée. Les navigateurs s’affrontent dans une zone de transition où deux stratégies se dessinent. À l'Est, on retrouve Jérémie Beyou (Charal, 4ème) et Sam Goodchild (VULNERABLE, 5ème), tandis que Paul Meilhat (Biotherm, 9ème) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 10ème) choisissent de naviguer plus au large. La tension monte avec des erreurs techniques de plus en plus fréquentes, comme en témoigne Boris Herrmann (Maliza Seaexplorer, 6ème), qui a dû grimper au mât suite à un problème.

Préparation à des vents erratiques

En revanche, le trio formé par Benjamin Dutreux (Guyot Environnement - Water Family, 11ème), Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 12ème) et Samantha Davies (Initiatives Cœur, 13ème) doit se préparer à affronter une zone de vent erratique. Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère - Armor Lux, 14ème) quant à lui, avance discrètement, remontant de deux places grâce à une manœuvre astucieuse.

Prévisions météorologiques et risques

L'adrénaline est à son comble avec une importante dépression qui se forme dans la cordillère des Andes et qui devrait frapper le sud de l’Amérique du Sud jeudi. "C'est une dépression rapide, avec des vents froids qui dépassent les 40 nœuds", a prévenu Christian Dumard. Alors qu'Isabelle Joschke (MACSF, 18ème) et Giancarlo Pedote (Prysmian, 19ème) semblent en mesure de l’éviter, Benjamin Ferré (Monnoyeur - DUO for a JOB, 20ème) a déjà passé le cap Horn et devra naviguer habilement pour ne pas se faire piéger. "C'est une course contre-la-montre, plus on avance, moins on court le risque," a-t-il explicité dans une vidéo. Le suspense reste palpable !