Depuis l'annonce retentissante de Donald Trump, le 2 avril, concernant une augmentation des droits de douane sur les importations mondiales, de nombreuses interrogations fusent quant à l'impact de cette décision sur les consommateurs. La question qui revient souvent est : l'iPhone, produit emblématique d'Apple, sera-t-il plus cher ?

Lors d'une série de discussions animées par des experts, notamment Sébastien Jean, économiste, et Arnaud Leparmentier, correspondant à New York, ils ont fourni des éclaircissements sur l'ampleur de ces mesures. Selon Sébastien Jean, si la hausse des droits de douane est appliquée telle qu'annoncée, les prix des produits américains, dont l'iPhone, pourraient effectivement grimper. Il estime que les droits de douane pourraient atteindre jusqu'à 54 % sur certains produits importés de Chine.

L’analogie est simple : si Apple choisit de séparer la propriété intellectuelle et le coût physique de l'appareil, cela pourrait considérablement réduire l'impact des frais de douane sur le prix final à la vente. Dans ce cas de figure, l'augmentation des prix pourrait n'être que de 5 % à 10 %, évitant ainsi de trop pénaliser les consommateurs.

Mais les inquiétudes vont au-delà du simple coût des smartphones. Arnaud Leparmentier prédit que les ramifications économiques pourraient être désastreuses, notamment pour les automobilistes, car les prix des véhicules pourraient enregistrer une hausse d'au moins 5 000 dollars. De plus, des produits de base comme le textile en provenance d'Inde pourraient également subir des augmentations de prix significatives.

La situation pourrait entraîner une relance de l'inflation aux États-Unis. Les Américains, déjà affligés par une chute brutale de la Bourse, voient leurs économies, notamment celles destinées à la retraite et aux études de leurs enfants, fondre rapidement. La menace d'une récession s'intensifie, incitant Trump à appeler à l’adoption de ses promesses de réduction d'impôts par le Congrès.

Alors que la période d'incertitude économique s'annonce, il semblerait que les consommateurs doivent se préparer à des changements significatifs dans leurs habitudes de consommation et à des prix potentiellement plus élevés pour de nombreux produits. La question reste de savoir comment cette dynamique influencera le marché global dans les mois à venir.