Une guerre commerciale qui piétine

Alors que près de trois mois se sont écoulés depuis l'investiture de Donald Trump, les discussions cruciales entre les États-Unis et l'Union européenne pour tenter d'éviter une guerre commerciale sont complètement au point mort. Bien que des contacts soient établis entre l'administration américaine et la Commission européenne, aucun dialogue sérieux et structuré n'a encore eu lieu, selon les autorités bruxelloises.

Des rencontres mais peu de progrès

Le commissaire au commerce, Maros Sefcovic, a tiré la sonnette d'alarme lors de sa récente visite à Washington, où il a rencontré pour la troisième fois cette année Howard Lutnick, le secrétaire américain au commerce. "Il est crucial que les États-Unis clarifient leur position", a affirmé Olof Gill, porte-parole de la Commission, soulignant la nécessité d'un engagement plus fort de la part de Washington pour faire avancer les discussions.

Trump repart à la charge avec des tarifs douaniers

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n'a pas hésité à multiplier les annonces de hausses de droits de douane à travers le monde. Récemment, le 9 avril, il a décrété une pause de 90 jours pour tous les pays sauf la Chine. Toutefois, sous la pression des marchés financiers, cette pause semble davantage être un repoussement des augmentations prévues plutôt qu'une véritable remise en question de sa politique. Les nouveaux droits de douane, notamment sur l'acier, l'aluminium et les voitures, continuent de frapper durement le commerce international, avec des tarifs pouvant atteindre 25 % et 10 % sur une multitude de produits.

Les enjeux sont cruciaux

Dans ce contexte incertain, la tension monte et les retombées économiques pourraient s'avérer désastreuses. Les entreprises et consommateurs des deux côtés de l'Atlantique surveillent la situation de près, espérant que des négociations productives reprendront rapidement, avant que les effets néfastes de cette impasse ne se fassent trop sentir.