Suite à l'annonce fracassante de Donald Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires à l'Union européenne, la France se prépare à réagir. Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a promis sur BFMTV le 4 avril un plan de réponse "vigoureux" face à cette offensive commerciale.

En effet, Trump a décrété une augmentation de 20 % des droits de douane sur tous les produits européens entrant sur le sol américain, une décision qui devrait entrer en vigueur le 9 avril. Cette mesure suscite l'inquiétude parmi les entreprises françaises, qui craignent pour leur compétitivité. Le président Emmanuel Macron a rencontré des représentants des secteurs les plus affectés à l'Élysée, les exhortant à "suspendre" leurs investissements aux États-Unis et à ne pas se laisser faire.

Éric Lombard a confirmé qu'un ensemble de mesures tarifaires allait être mis en œuvre pour contrer cette initiative américaine. "Nous allons riposter sur des produits où notre réponse ne perturbera pas l'échelle de valeur en Europe", a-t-il déclaré. Le ministre a également souligné l'importance d'une négociation pour obtenir un désarmement des droits de douane, mettant en avant les capacités de la France à agir de manière stratégique.

Il est intéressant de noter que des réunions sont planifiées pour le 7 avril afin de définir les premières mesures à adopter. Selon Lombard, ces réponses pourraient inclure des réglementations supplémentaires, des normes spécifiques et même des ajustements fiscaux. Le gouvernement se montre indisposé à exclure toute option.

Lombard a également fait appel au "patriotisme" des entreprises françaises, leur demandant de réfléchir aux conséquences d'une implantation aux États-Unis alors même qu'ils pourraient faire face à de telles restrictions. Il reste confiant que cette initiative de Trump pourrait finalement porter préjudice aux consommateurs américains, entraînant une baisse de leur pouvoir d'achat dans un contexte économique déjà tendu.

Cette situation souligne une guerre commerciale croissante entre les deux continents, mais les experts avertissent que si les États-Unis semblent en position de force, l'Europe ne compte pas rester les bras croisés. La lutte pour le commerce mondial pourrait avoir des répercussions tambours battants dans les mois à venir.