Affaires

Droits de douane : le gouvernement Trump révèle que plus de 50 pays sont en pourparlers

2025-04-06

Auteur: Jean

Lors d'une déclaration faite le dimanche 6 avril, l'administration de Donald Trump a annoncé que plus de 50 pays ont contacté la Maison Blanche afin de discuter des droits de douane récemment imposés par les États-Unis. Le ministre des Finances, Scott Bessent, a déclaré sur NBC que ces négociations sur la réduction des barrières douanières et des droits de douane pourraient s'étaler sur plusieurs mois.

Trump, qui n'a pas hésité à critiquer les nations avec lesquelles les États-Unis ont des relations commerciales, les accusant de « piller » l'économie américaine, a instauré un taux universel de 10 % sur tous les produits importés. Ce taux a commencé à être appliqué à partir de samedi, et devrait augmenter dès mercredi pour plusieurs partenaires commerciaux essentiels tels que l'Union européenne, qui verra ses droits de douane passer à 20 %, et la Chine, qui sera confrontée à une taxation atteignant 34 %.

Face à la réaction immédiate de la Chine, qui a déjà annoncé des droits de douane en retour, les dirigeants européens ont intensifié leurs discussions lors d'une réunion prévue à Luxembourg. Ce sommet vise à établir une réponse coordonnée de l'Europe face aux mesures américaines.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a réagi en déclarant que « le monde tel qu'on le connaissait a disparu », soulignant ainsi l'impact considérable de ces changements sur l'ordre commercial international.

En Israël, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou prévoit de rencontrer Trump pour discuter des nouvelles taxes, y compris une taxe de 17 % que les États-Unis pourraient appliquer à Israël.

Au Vietnam, To Lam, le secrétaire général du Parti communiste, a sollicité un délai de « au moins quarante-cinq jours » avant l'application de droits de douane de 46 % sur les exportations vietnamiennes, espérant ainsi conclure un accord avec les États-Unis.

Cependant, le ministre du Commerce américain, Howard Lutnick, a réaffirmé que les droits de douane allaient entrer en vigueur sans délai, insistant sur le fait qu’il n’y aurait pas d’exemption. Scott Bessent a ajouté que ces mesures ne pouvaient pas être renégociées dans un court laps de temps, renforçant ainsi l'idée que ces taxes pourraient perdurer pour plusieurs mois.

Les marchés financiers ont déjà commencé à ressentir les effets des annonces de Trump, avec plus de 6 000 milliards de dollars de capitalisation boursière disparus en deux jours sur Wall Street. Les marchés asiatiques, comme la Bourse saoudienne, ont également connu des baisses significatives, annonçant une période d'incertitude économique.

Malgré ces préoccupations, certains conseillers de la Maison Blanche minimisent les effets négatifs sur l'économie américaine, affirmant que bien que des hausses de prix puissent se produire, l'impact ne serait pas aussi lourd qu'anticipé. Cependant, les économistes restent sceptiques, pressentant que l'augmentation des tarifs douaniers entraînera une inflation accrue et un ralentissement de la consommation au États-Unis.

Les États-Unis n'ont pas inclus la Russie dans leur liste de pays taxés, une décision justifiée par le besoin de maintenir des discussions sensibles concernant le conflit en Ukraine. Cette exclusion a soulevé des questions sur la stratégie de l'administration, qui semble chercher à séparer les questions commerciales des enjeux géopolitiques.