
Droits de douane : Le choc des marchés financiers, Trump reste inébranlable
2025-04-07
Auteur: Chloé
Lundi, les marchés mondiaux ont été plongés dans une tempête économique due à la guerre commerciale intensifiée par Donald Trump, qui refuse de fléchir face aux répercussions chinoises, redoutées pour leurs conséquences catastrophiques sur l’économie mondiale.
Après une séquence difficile en fin de semaine dernière, où les indices européens ont clôturé dans le rouge, la situation s'est considérablement aggravée. L'indice allemand DAX a chuté de plus de 5 %, tandis que le CAC 40 à Paris a subi le même sort.
Au niveau mondial, de Tokyo à Shanghai, en passant par Séoul et Taipei, le début de semaine a été tout aussi désastreux. À Hong Kong, l’indice Hang Seng a dégringolé de plus de 13 %, enregistrant son pire score depuis 1997, alors que Wall Street connaissait également sa plus mauvaise journée depuis 2020.
Interrogé sur cette chute vertigineuse des marchés, Trump a déclaré : "Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner", soulignant ainsi sa détermination à poursuivre sa politique commerciale. Selon lui, la chute des marchés n'était pas intentionnelle.
Le président américain a accusé ses partenaires économiques de "pillage" et a récemment mis en place un taux de droits de douane universel de 10 % sur tous les produits importés aux États-Unis, qui a commencé à prendre effet samedi. Ce taux doit augmenter à partir de mercredi pour certains partenaires commerciaux, dont l'Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).
En réponse, la Chine a prévu d'appliquer des droits de douane de 34 % sur les importations en provenance des États-Unis. Ling Ji, vice-ministre du Commerce chinois, a indiqué que ces mesures visaient à rediriger les États-Unis vers "la bonne voie" tout en maintenant que la Chine resterait "un havre de sécurité" pour les investissements étrangers.
Pour stabiliser les marchés boursiers, le principal fonds d'État chinois a exprimé son engagement à contribuer à un "fonctionnement stable" de ces derniers.
Pour Trump, la solution à ce problème réside dans les droits de douane, qu'il promettaient de générer des milliards pour l'économie américaine. Dimanche, via son réseau Truth Social, il a déclaré : "Nous avons des déficits commerciaux énormes avec la Chine et beaucoup d’autres".
Malgré des appels à des négociations, Donald Trump a clairement fait savoir qu'il n'y aurait pas de discussions tant que les partenaires européens ne consentiraient pas à un effort financier significatif. Plus de 50 pays auraient approché les États-Unis pour discuter d'une possible réduction de leurs barrières douanières.
Dans le cadre de la préparation d'une réponse européenne, les dirigeants de l'UE se sont réunis pour explorer les voies possibles d'une réponse à ces mesures tarifaires jugées "injustifiables". Bruxelles a ouvert la voie à des "négociations sérieuses" avec Washington.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit également rencontrer Trump pour aborder le sujet des droits de douane. Pendant ce temps, le Vietnam a demandé un délai de 45 jours pour parvenir à un accord rapide.
Cependant, certains experts prévoient un risque réel de récession pour l'économie américaine en raison de cette guerre commerciale. Steve Cochrane, économiste en chef chez Moody's Analytics, a averti : "Nous pourrions connaître rapidement une récession aux États-Unis".
Alors que Trump minimise les risques d'inflation, de nombreux économistes estiment que ces tariffs auront des effets inflationnistes sur les consommateurs américains.
Dans cet environnement économique tendu, une question subsiste : jusqu'où cette guerre commerciale ira-t-elle et quelles seront ses ramifications à long terme pour l'économie mondiale ? Les yeux du monde sont rivés sur les prochains développements.