Une aubaine pour les consommateurs français ? Après l'annonce de Donald Trump d'une pause sur certains droits de douane entre les États-Unis et l'UE, le climat économique semble s'apaiser. Une guerre tarifaire entre Washington et Bruxelles aurait des conséquences catastrophiques ! Bien que la France semble moins exposée que ses voisins.

Selon des données récentes de la Direction générale du Trésor, les États-Unis se classent parmi les principaux fournisseurs de la France, avec un volume d'importation atteignant 52,5 milliards d'euros en 2024. "Cependant, nous importons peu de produits finis des États-Unis", souligne Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès.

Les Hydrocarbures et l'Aéronautique en Ligne de Mire

Certaines industries, plus sensibles aux échanges directs avec les États-Unis, pourraient souffrir des mesures de rétorsion européennes. C'est notamment le cas des secteurs de l'aéronautique et de la pharmacie, qui dépendent largement de matières premières et de composants venus d'Amérique. Les hydrocarbures font figure de chef de file, avec 12,2 milliards d'euros en provenance des États-Unis en 2024.

Une part notable de cette somme concerne le gaz naturel, liquidé ou non, avec plus de 3,5 milliards d'euros de gaz importés. Comme l'a récemment exprimé Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, lors d'une déclaration à Houston, "Nous adorons les États-Unis car vous avez le gaz le moins cher du monde !"

Les produits aérospatiaux, tels que moteurs et turbines, représentent également un montant important d'importation, s'élevant à environ 9,4 milliards d'euros l'année précédente. L'imposition de nouveaux droits de douane sur ces articles pourrait provoquer une augmentation des coûts de production, engendrant ainsi des répercussions sur toute la chaîne de valeur.

Le secteur pharmaceutique n'est pas en reste, avec des importations de médicaments et produits de santé américains totalisant 4,8 milliards d'euros en 2024. Parmi les produits américains ciblés par des mesures de rétorsion, attendus dès le 15 avril pour certains et le 15 mai pour d'autres, figurent des denrées agricoles comme le maïs, le riz, les légumes et les jus de fruits. Ces surtaxes pourraient faire exploser les prix de ces produits sur le marché français.