L'offensive douanière de Donald Trump continue de provoquer une onde de choc sur les marchés financiers. Ce lundi 7 avril, les Bourses asiatiques ont enregistré des baisses drastiques. À Tokyo, l'indice Nikkei a chuté de plus de 7 % et à Séoul, l'indice Kospi a connu une baisse de 5,52 % en début de journée. Dans un contexte similaire, la Bourse de Taïwan a ouvert avec une baisse vertigineuse de près de 10 %.

Les marchés chinois, fermés vendredi pour cause de jour férié, ont également montré des signes de faiblesse : Hong Kong a perdu 9,28 % et Shanghaï a suivi avec une baisse de 4,21 %. En Inde, la Bourse a ouvert en recul de 3 %.

À Wall Street, la situation est tout aussi préoccupante. Dimanche soir, les contrats à terme indiquaient une chute du Dow Jones de 3,89 % et une baisse de 4,39 % pour le S&P500. En conséquence, ces deux indices ont vu leur valeur cumulée réduire de plus de 6 000 milliards de dollars en l'espace de deux séances, une situation inédite depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Le baril de pétrole West Texas Intermediate (WTI) a également été sévèrement touché, tombant à 59,94 dollars, son plus bas niveau depuis avril 2021, avec une perte de plus de 16 % depuis mercredi dernier. Le Brent de la mer du Nord a suivi le même chemin, enregistrant une perte de 3,29 %.

Cette situation alarmante a incité des analystes comme Dan Ives de Wedbush Securities à qualifier cette débâcle de « crise auto-administrée » par le président américain. Selon Ives, l'idée que cette douleur économique serait temporaire est complètement erronée.

En réaction à cette crise, l'administration Trump appelle à la sérénité. Mercredi dernier, le président a imposé une première salve de 10 % de droits de douane à l'ensemble des partenaires commerciaux des États-Unis, un taux qui augmentera bientôt pour la Chine et l'Union européenne à 34 % et 20 % respectivement.

Plus de cinquante pays ont déjà pris contact avec la Maison Blanche pour discuter de ces droits de douane, mais le Secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a averti que tout accord était peu probable dans l'immédiat. Simultanément, Peter Navarro, conseiller au commerce de Trump, encourage les investisseurs à ne pas céder à la panique, affirmant que tant qu'aucune action n'est vendue, aucune perte ne peut être réalisée. Il a même prédit une potentielle remontée spectaculaire des marchés à venir.

En somme, alors que la panique continue à gagner du terrain sur les marchés mondiaux, beaucoup s'interrogent sur les conséquences à long terme des décisions commerciales radicales de l'administration Trump et sur la résilience de l'économie mondiale face à cette tempête.