À travers ses récentes nominations, Donald Trump semble semer la discorde au cœur de l'État et de la politique. Une question brûlante émerge : assiste-t-on à la fin d'une ère où la rationalité, le sens de l’État et le service public occupaient une place centrale à la tête de la première puissance mondiale ? Les observateurs avertis, notamment en France, se posent cette question alors que certains admirent l'audace antisystème de ce nouveau président.

Des personnalités politiques comme le ministre Kasbarian, qui exprime une hâte de partager des ‘meilleures pratiques’ pour réduire la bureaucratie, cautionnent cette direction. Cependant, est-ce que ces applaudissements ne servent pas plutôt les intérêts de ceux qui cherchent à enterrer les fondements mêmes de la politique ? Cette fascination pour l'outsider Trump met en lumière une tendance inquiétante au sein des démocraties modernes, où l'idéalisme est remplacé par un pragmatisme déroutant.

Il est crucial de considérer que ces changements de pouvoir ne sont pas sans conséquences. En effet, l'absence de compétences gouvernementales techniques et d'une vision politique claire dans les nominations de Trump pourrait affaiblir des institutions vitales, tant aux États-Unis qu'à l’international. Les civilisations démocratiques pourraient se trouver confrontées à un avenir incertain, où les décisions cruciales seraient prises par des figures peu expérimentées sur le plan politique.

La réalité actuelle tire la sonnette d'alarme : le dédain pour l'établissement traditionnel menace de transformer le paysage politique en un champ de bataille où la logique et la compétence ne semblent plus gouverner. Les défis mondiaux, comme le changement climatique et les crises économiques, requièrent une approche éclairée et collaborative qui pourrait bien être écrasée sous le poids de l’idéologie personnelle.

Ne laissons pas cette fable se transformer en réalité tragique.