
Donald Trump révèle des négociations "directes" avec l'Iran sur le nucléaire
2025-04-07
Auteur: Emma
Le président américain Donald Trump a surpris le monde en annonçant que les États-Unis ont entamé des discussions "directes" avec l'Iran concernant son programme nucléaire. Cette annonce a eu lieu lors de la réception, le lundi 7 avril, du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui est rentré chez lui sans les concessions économiques escomptées.
"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé et se poursuivront samedi, lors d'une très grande réunion", a affirmé le président Trump à la presse. Il a souligné que cette réunion se tiendrait à un "très haut niveau".
Mardi soir, le ministre des Affaires étrangères iranien, Seyed Abbas Araghchi, a confirmé que des "discussions de haut niveau indirectes" se dérouleraient samedi à Oman. "Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp des États-Unis", a déclaré M. Araghchi sur X (anciennement Twitter).
Cette annonce enflamme les tensions déjà existantes entre les deux nations, qui n'ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, lorsque des diplomates américains ont été pris en otage dans l'ambassade de Téhéran, dans le contexte de la Révolution islamique. Néanmoins, des échanges indirects existent toujours, en grande partie grâce à la Suisse qui représente les intérêts américains à Téhéran, et au sultanat d'Oman qui a été un médiateur par le passé.
Un nouvel accord pourrait émerger suite à ces négociations, et Donald Trump a affirmé que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste" que celui de 2015, qui levait certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes. Toutefois, il a mis en garde que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.
Benaymin Netanyahou, un fervent critique de l'Iran, a insisté sur l'importance que le pays ne développe "jamais" d'armes nucléaires, et a plaidé pour que les négociations mènent à un démantèlement complet du programme nucléaire iranien. À cet égard, il a mentionné l'exemple de la Libye, qui a renoncé à son programme nucléaire en 2003.
Par ailleurs, au cours de la réunion, le Premier ministre israélien a également abordé les questions commerciales, affirmant que son gouvernement s'efforcerait de réduire le déficit commercial américain avec Israël. Cependant, il est reparti sans promesse d'exemption des nouveaux droits de douane de 17 % sur les importations américaines, qui entreront en vigueur mercredi.
En parallèle de ces discussions diplomatiques, la situation reste tendue sur le terrain. L’armée israélienne a repris ses opérations militaires à Gaza début mars, après une trêve fragile de deux mois. Cette intensification des hostilités suit l'attaque surprise du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a vu plus de 250 otages pris par le mouvement palestinien, dont 58 sont toujours entre leurs mains, d'après l'armée israélienne.
Les discussions à venir entre les États-Unis et l'Iran pourraient avoir des implications profondes non seulement pour la sécurité régionale au Moyen-Orient, mais également pour les relations internationales en général. L'issue de ces négociations ravive l'espoir d'une dé-escalade des tensions, mais demeure soumise aux surprises politiques et militaires qui pourraient survenir.