ÉTATS-UNIS - « Dégagez de là ! » Ce cri de guerre de Tom Homan lors de sa première interview sur Fox News ce lundi 11 novembre résonne comme un appel à l'action. Tout juste choisi par Donald Trump pour diriger les affaires d'immigration de la future administration qui prendra fonction en janvier prochain, Homan ne cache pas son intention de faire bouger les choses.

Surnommé le « tsar des frontières », ce fidèle de Trump ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit des politiques des démocrates. « J'ai vu des gouverneurs démocrates dire qu'ils essaieraient de nous empêcher d'agir », a-t-il déploré, tout en assurant : « Nous allons faire le travail ». Parmi ceux qu'il cible, le gouverneur californien Gavin Newsom, qui a récemment promis de mener la résistance contre les politiques de Trump, rappelle les tensions qui règnent entre Washington et certains États.

« Notre combat pour la liberté et les opportunités perdure », a affirmé Newsom suite aux résultats des élections, incitant à un nouveau cycle de confrontations sur des sujets aussi nucléaires que l'immigration, l'avortement, et l'environnement. La Californie, déjà épicentre de la résistance en 2016 et 2020, semble prête à reprendre les armes.

La frontière, enjeu clé des politiques de Trump

Les villes et États démocrates, souvent qualifiés de « sanctuaires », sont directement dans le viseur des républicains qui entreront en fonction au 20 janvier. Homan n'a pas tardé à avertir : « Si les villes sanctuaires ne nous aident pas, alors écartez-vous... Nous arrivons », citant également New York comme une cible potentielle.

Tom Homan n'est pas un novice en matière de politique d'immigration. Sous le premier mandat de Trump, il était directeur de l'ICE, l'agence responsable de l'immigration et de la sécurité des frontières. Son nom a été associé à la controverse de la séparation des enfants migrants de leurs parents, un scandale ayant vu près de 4 000 enfants placés en détention.

À travers cette nomination, Trump insiste sur l'importance cruciale de la question frontalière. Le président élu déclare qu'il souhaite engager des mesures radicales pour expulser des millions de migrants illégaux dès son premier jour, une tâche qui, selon les experts, pourrait se révéler plus complexe à réaliser que prévu.

Alors que la tension monte aux frontières, la nation se prépare à une lutte acharnée pour définir son avenir en matière d'immigration. Reste à savoir si le choix de Homan marquera le début d'une période tumultueuse ou si des compromis seront finalement trouvés face à une opposition croissante.